The National Times - Grève à la SNCF autour des primes JO: pagaille dans les transports, la droite s'indigne

Grève à la SNCF autour des primes JO: pagaille dans les transports, la droite s'indigne


Grève à la SNCF autour des primes JO: pagaille dans les transports, la droite s'indigne
Grève à la SNCF autour des primes JO: pagaille dans les transports, la droite s'indigne / Photo: © AFP/Archives

La pagaille dans les transports franciliens en raison d'une grève des cheminots de la SNCF pour leurs primes JO a provoqué mardi la colère de la droite et de l'extrême droite, dont plusieurs personnalités politiques ont dénoncé un "chantage" exercé par les syndicats.

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"C'est insupportable qu'un certain nombre de privilégiés puissent prendre la France en otage très, très régulièrement", a attaqué le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, invité de Sud Radio."Le droit de grève est constitutionnel mais de même que le droit à avoir une continuité des services publics", a-t-il ajouté.

La tête de liste de Reconquête pour les élections européennes, Marion Maréchal, a elle appelé à "durcir les conditions du droit de grève".

"A minima, il faut interdire le droit de grève au moment des vacances scolaires et des jours fériés dans la fonction publique", a-t-elle poursuivi, relançant un débat initié par les sénateurs centristes et de droite, qui ont adopté une proposition de loi allant dans ce sens début avril.

Mardi, la grève touche très durement la plupart des RER ainsi que tous les trains de banlieue. Sur certaines lignes, comme le RER D, les trains ne circulent qu'aux heures de pointe et au rythme d'un train sur cinq. Seul le RER A, exploité par le RATP, est à peu près épargné (hormis sur une branche desservant Poissy, exploitée par la SNCF).

D'après le secrétaire fédéral de SUD-Rail Fabien Villedieu, "95% des conducteurs sont en grève sur les lignes D (RER) et R (Transilien)" avec "67% des contrôleurs".

Vers 9H00, on a compté 480 kilomètres de bouchons en Ile-de-France, un cumul exceptionnel selon les sites de la direction des routes de la région Sytadin.

- "Grève indéfendable" -

Cette démonstration de force des cheminots est organisée à la veille d'une réunion sur les primes allouées aux agents qui seront mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques.

"La table ronde du 22 mai est placée sous la pression de la mobilisation" à la SNCF, a souligné la CGT-Cheminots, dans un communiqué envoyé mardi matin.

Le premier syndicat de l'entreprise publique dénonce notamment la lenteur de la direction pour finaliser son offre, alors que "les entreprises impactées directement ou indirectement par les JO ont déjà pris des mesures, soit unilatérales, soit négociées, depuis plusieurs semaines".

La présidente LR de la région Île-de-France et de l'autorité régionale des transports, Valérie Pécresse, a fustigé mardi sur X une "grève indéfendable".

"Si ces primes JOP sont légitimes, le chantage à la grève lui ne l'est pas, surtout dans un grand service public qui devrait avoir les usagers au cœur. Les demandes des cheminots doivent rester financièrement responsables", a-t-elle commenté.

Même dénonciation pour la tête de liste de la droite aux élections européennes, François-Xavier Bellamy. "On est dans une situation où les Français payent deux fois pour la SNCF un service public qui a été confisqué par une petite minorité qui décide de tout bloquer", a-t-il déclaré sur Public Sénat, évoquant le coût croissant des billets et la charge pour les contribuables.

- Mobilisation dans les aéroports -

Parallèlement, plusieurs syndicats des agents des aéroports parisiens ont déposé un préavis de grève pour mardi, mais le mouvement ne devrait pas perturber le trafic outre mesure.

"Tous les vols prévus pourront être assurés", a indiqué une porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP) dans un message à l'AFP, en précisant que "certains vols pourraient être affectés mais sans être annulés".

Les syndicats CGT, CFDT, FO et Unsa du Groupe ADP demandent "un plan d'embauche d'urgence", "l'ouverture immédiate de négociations des grilles avec revalorisation" et "l'arrêt de la dégradation des conditions de travail".

Ils souhaitent également "une gratification homogène pour tous les agents ADP (volontaire ou non / opérationnel ou non) travaillant du 8 juillet au 15 septembre" pour les Jeux olympiques et paralympiques.

Groupe ADP, détenu à 50,6% par l'Etat français, tiendra mardi après-midi l'assemblée générale de ses actionnaires.

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F.Jackson--TNT