The National Times - Sous pression, Biden en campagne et ne lâche rien

Sous pression, Biden en campagne et ne lâche rien


Sous pression, Biden en campagne et ne lâche rien
Sous pression, Biden en campagne et ne lâche rien / Photo: © AFP

Sous pression, Joe Biden est allé chercher un peu de réconfort dimanche auprès d'une congrégation noire acquise à sa cause, déterminé à ne rien lâcher malgré les appels, encore minoritaires, d'élus démocrates pour qu'il abandonne la course à la Maison Blanche.

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Le démocrate de 81 ans, lui-même fervent catholique et qui s'appuie sur l'électorat noir, s'est rendu à l'église pentecôtiste de Mt Airy, à Philadelphie, où l'on pouvait le voir fredonner et tapoter sur le genou au son du gospel.

Il n'a fait qu'une référence voilée à la crise qui secoue sa candidature à un second mandat depuis son débat catastrophique face à Donald Trump.

"Je sais (...) que je n'ai l'air d'avoir que 40 ans, mais j'ai un peu roulé ma bosse", a-t-il lancé dans de brèves remarques, lâchant aussi que "chacun d'entre nous est imparfait".

Mais "nous devons à nouveau unir l'Amérique. C'est mon objectif. C'est ce que nous allons faire", a-t-il dit aux cris de "quatre ans de plus".

- Toujours des doutes -

Le président américain devait encore aller à la rencontre de syndicalistes et de sympathisants en fin de journée à Harrisburg, autre ville de cet Etat clé de Pennsylvanie (est).

Le candidat démocrate a fort à faire pour effacer l'impression désastreuse laissée par son débat face à Donald Trump, le 27 juin.

Et son interview télévisée vendredi soir n'a pas levé les doutes sur sa capacité à mener à bien sa campagne ni battre son adversaire républicain en novembre.

"Je pense que le président doit en faire plus", notamment lors de rencontres sans prompteur, a relevé dimanche le sénateur démocrate Chris Murphy. "Le temps presse. Cette semaine sera vraiment importante et vitale pour le pays et pour le président", a déclaré ce proche du président sur CNN.

- L'âge du capitaine -

Car la pression d'élus démocrates inquiets s'accentue.

"Il n'y a qu'une seule raison pour laquelle la course entre Trump et Biden est serrée, et c'est l'âge du président", a affirmé dimanche l'élu démocrate Adam Schiff sur la chaîne NBC.

Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a convoqué une réunion (virtuelle) des principaux élus du parti afin de discuter de la meilleure façon de procéder.

Au moins un sénateur démocrate, Mark Warner, s'efforcerait d'organiser un forum similaire au sein de la chambre haute, a rapporté la presse américaine.

Cinq parlementaires démocrates ont déjà demandé sans ambiguïté à Joe Biden de renoncer à se présenter en novembre.

Joe Biden a jugé dans son entretien vendredi que personne d'autre que lui n'était "plus qualifié" pour battre Donald Trump. Or, les sondages le placent en nette difficulté face à son adversaire républicain en novembre.

Lors de cet échange sur la chaîne ABC, il a aussi esquivé à plusieurs reprises la question de savoir si son état physique et mental s'était dégradé durant son mandat. En étant président, "je passe un test cognitif tous les jours", a-t-il déclaré.

- Sommet de l'Otan -

Pendant ce temps, Donald Trump, resté inhabituellement discret ces derniers jours, se délecte des déchirements parmi les démocrates sur son réseau Truth Social.

L'équipe de campagne de Joe Biden est déterminée, malgré tout, à aller de l'avant alors que le président Biden jure qu'il ne lâchera rien, sauf si le "Seigneur" devait le lui demander.

Elle a dévoilé un intense plan de bataille pour le mois de juillet prévoyant notamment une avalanche de spots télévisés et des déplacements dans tous les Etats clés.

La Première dame Jill Biden, qui selon la presse américaine presse son mari de se maintenir dans la course, doit elle faire campagne lundi en Georgie, en Floride et en Caroline du Nord.

La semaine s'annonce ardue pour Joe Biden, qui doit participer à une intense séquence internationale en accueillant de mardi à jeudi un sommet des dirigeants de l'Otan.

Il devra là aussi s'atteler à rassurer les alliés, alors que nombre de pays européens redoutent une victoire de Donald Trump en novembre, lui qui entretient le flou sur le soutien américain à l'alliance militaire occidentale.

F.Hammond--TNT