L'Ukraine confirme avoir retiré ses troupes d'un quartier de la ville stratégique de Tchassiv Iar
L'armée ukrainienne a confirmé jeudi sa retraite d'un quartier de la ville stratégique de Tchassiv Iar, dans l'Est, dont la conquête a été revendiquée la veille par Moscou.
"Le commandement a décidé de se replier sur des positions plus sûres et mieux préparées", a déclaré à la télévision le porte-parole du groupement de forces Khortytsia déployé dans la zone, Nazar Volochyne.
La Russie a revendiqué mercredi la conquête d'un premier quartier de la ville stratégique de Tchassiv Iar, dont elle tente depuis des mois de s'emparer dans l'espoir d'une percée décisive dans l'est de l'Ukraine.
Sa position en hauteur permettrait en effet aux troupes russes d'atteindre avec leurs canons notamment Kramatorsk, la plus grande cité minière de la région de Donetsk et garnison ukrainienne sur cette partie du front.
"Il n'était plus opportun de tenir le quartier de Kanal, dans lequel l'ennemi avait pénétré, car cela menaçait la vie et la santé des soldats. Les positions de nos défenseurs ont été détruites", a expliqué Nazar Volochyne.
L'armée russe continue d'attaquer le reste de la ville, située de l'autre côté d'un canal, dans l'espoir d'en capturer la totalité, a ajouté le porte-parole.
Au total, "238 bombardements été enregistrés rien que dans la zone de Tchassiv Iar au cours des dernières 24 heures. La plupart des tirs d'artillerie visaient la partie sud de la ville", a-t-il assuré.
La chaîne Telegram DeepState, qui se base sur des sources ouvertes et proche de l'armée ukrainienne, a affirmé mercredi que ce quartier avait été "complètement rasé" et que s'obstiner à le tenir ne mènerait qu'à "des pertes accrues".
"Le retrait de ce quartier est donc une décision logique, bien que difficile", a-t-elle conclu.
L'armée russe est à l'initiative ces derniers mois sur le front, grignotant du terrain petit à petit.
Elle cherche à enfoncer les lignes de défense ukrainiennes dans l'est, pour conquérir la partie du Donbass qu'elle ne contrôle pas, plus de deux ans après de début de l'invasion et dix ans après y avoir initié le déclenchement d'un conflit séparatiste.
F.Jackson--TNT