Biden loue Madeleine Albright aux funérailles nationales de l'ex-secrétaire d'Etat
Le président américain Joe Biden a salué mercredi la mémoire de l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright, réfugiée enfant aux Etats-Unis avant d'accéder aux plus hautes fonctions diplomatiques, lors de ses funérailles célébrées dans la cathédrale nationale de Washington.
Première femme à occuper ce poste au sein d'un gouvernement américain, entre 1997 et 2001, elle est décédée le 23 mars à l'âge de 84 ans.
A l'image de son statut sur la scène internationale, ses obsèques ont rassemblé plus de 1.400 personnes et ont été diffusées en direct à la télévision.
Aux côtés de Joe Biden se tenaient notamment les ex-présidents Barack Obama et Bill Clinton, qui avait nommé Mme Albright à la tête du département d'Etat. Assistaient aussi aux funérailles Hillary Clinton, elle même ancienne secrétaire d'Etat, l'actuel tenant du poste Antony Blinken, ainsi que des responsables parlementaires tels que la démocrate Nancy Pelosi et le républicain Mitch McConnell.
- "Force pour le bien" -
Madeleine Albright, qui avait compris "ce dont était capable la puissance américaine", a "changé le cours de l'Histoire", a rendu hommage Joe Biden.
"C'est en grande partie grâce à Madeleine que l'Otan est restée puissante", a-t-il noté alors que l'Alliance atlantique bénéficie d'un regain de popularité depuis que la Russie a envahi l'Ukraine, le 24 février.
Le célèbre pianiste de jazz Herbie Hancock, ainsi que d'autres musiciens dont elle était devenue l'amie, ont joué à sa mémoire lors de la cérémonie.
Le nom de Madeleine Albright, qui avait aussi été ambassadrice américaine auprès de l'ONU, "est toujours synonyme, comme celui de l'Amérique, d'une force pour le bien dans le monde", a également dit Joe Biden.
"Son histoire fut celle de l'Amérique. Elle adorait parler de l'Amérique comme de la nation indispensable."
Née le 15 mai 1937 à Prague, Madeleine Albright et sa famille avaient fui le nazisme, puis le communisme pour se réfugier aux Etats-Unis où elle fut naturalisée américaine à 20 ans.
Connue pour son caractère de fer, celle qui se définissait pêle-mêle comme "réfugiée", "collectionneuse de broches" et "Américaine reconnaissante" aura une carrière brillante qui conduira le président Bill Clinton à la propulser, en février 1993, à la tête de la diplomatie américaine à l'ONU, puis à celle du département d'Etat, en janvier 1997.
Elle est décédée des suites d'un cancer, selon sa famille.
G.Morris--TNT