The National Times - Au G7, Zelensky reçoit 50 milliards de dollars mais demande plus d'armes

Au G7, Zelensky reçoit 50 milliards de dollars mais demande plus d'armes


Au G7, Zelensky reçoit 50 milliards de dollars mais demande plus d'armes

Les dirigeants du G7 ont accueilli à bras ouverts Volodymyr Zelensky jeudi en Italie, annonçant un prêt de 50 milliards de dollars et un accord sur l'utilisation des actifs russes gelés pour aider Kiev à se défendre, mais le président ukrainien leur a aussi demandé d'accélérer leurs livraisons d'armes et la formation des pilotes sur les F-16.

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M. Zelensky a rejoint les chefs d'Etat et de gouvernement du "Groupe des 7" (Etats-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) à Borgo Egnazia, près de Bari, dans le sud de l'Italie.

Joe Biden, Olaf Scholz, Emmanuel Macron et leurs homologues se sont donné rendez-vous dans cette luxueuse station balnéaire pour discuter notamment de nouvelles aides et d'un mécanisme de soutien financier permettant de faire fructifier, au profit de l'Ukraine, les actifs russes gelés par les Occidentaux.

Olaf Scholz a salué un accord "historique".

"Il est juste que ce soit la Russie qui paye", a réagi M. Zelensky à la table du "Groupe des 7", en réclamant la confiscation pure et simple des 300 milliards d'euros d'actifs de la banque centrale de Russie gelés par l'UE et le G7, ce à quoi ces derniers se refusent pour des questions juridiques.

Face à la perspective d'un retour à la Maison Blanche de Donald Trump et l'incertitude autour des conséquences de son élection pour l'Ukraine, les pays du G7, dont font partie les principaux soutiens militaires et financiers de l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022, veulent sécuriser le financement de cette aide.

A l'initiative des Etats-Unis, ils ont donc acté le principe d'un prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev, garanti par les futurs intérêts générés par les actifs russes immobilisés.

"Il s'agit d'un prêt solidaire" dont la part assumée par chaque pays n'est pas encore connue, a expliqué jeudi un haut responsable de la Maison Blanche.

Volodymyr Zelensky a également signé jeudi deux accords bilatéraux de sécurité sur dix ans, l'un avec Washington, l'autre avec Tokyo.

Aujourd'hui, les Etats-Unis envoient un signal fort de notre ferme soutien à l'Ukraine", a annoncé l'administration de Joe Biden dans un communiqué.

- Tensions avec la Chine -

Les Etats-Unis ont en outre annoncé mercredi une nouvelle salve de sanctions visant à freiner l'effort de guerre russe, en ciblant des entités situées en Russie et dans des pays comme la Chine, la Turquie et les Emirats arabes unis.

"Nous recherchons toujours des (systèmes de défense anti-aérienne) Patriot supplémentaires", a-t-il rappelé. "Je vous demande aussi de tout faire pour accélérer notre transition au (chasseur américain) F-16, ce qui signifie d'accélérer l'entraînement des pilotes", a-t-il dit.

L'Otan a reconnu jeudi qu'elle peinait à trouver de nouveaux systèmes de défense anti-aérienne à livrer à Kiev. "Je n'ai aucune annonce à faire, sur les batteries de Patriot aujourd'hui" jeudi, a admis le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, en marge d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues de l'Alliance atlantique.

Volodymyr Zelensky se rendra ensuite en Suisse pour une "Conférence sur la paix en Ukraine" qui rassemblera samedi et dimanche plus de 90 pays et organisations, mais ni la Russie ni la Chine.

La journée de vendredi devrait faire une large part aux tensions commerciales et politiques avec la Chine, soutien de Moscou. Américains et Européens dénoncent les surcapacités industrielles de Pékin, qui inonde leurs marchés de produits subventionnés à bas prix.

Accusant notamment Pékin de doper illégalement ses constructeurs de véhicules électriques, la Commission européenne a menacé mercredi d'imposer des droits de douane supplémentaires.

La Chine a menacé jeudi de porter plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Enfin, la guerre à Gaza devrait occuper une partie des séances de travail et des nombreux entretiens bilatéraux en marge du sommet.

M. Blinken a jugé "irréalisables" certains changements demandés par le Hamas alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n'a pas officiellement répondu.

A.M.James--TNT