The National Times - Le décès du premier cas humain de H5N2 est "multifactoriel", indique l'OMS

Le décès du premier cas humain de H5N2 est "multifactoriel", indique l'OMS


Le décès du premier cas humain de H5N2 est "multifactoriel", indique l'OMS
Le décès du premier cas humain de H5N2 est "multifactoriel", indique l'OMS / Photo: © AFP/Archives

Le décès du premier cas humain de grippe aviaire H5N2 est "multifactoriel", a indiqué l'Organisation mondiale de la santé vendredi, indiquant que les analyses se poursuivaient pour déterminer l'origine de l'infection.

Taille du texte:

Elle a par ailleurs annoncé "le premier cas humain" confirmé en Australie de H5N1, qui concerne une enfant de deux ans et demi hospitalisée en soins intensifs mais hors de danger et dont l'exposition au virus a eu lieu "vraisemblablement en Inde".

La souche H5N2 est différente de celle (H5N1) en lien avec l'épidémie en cours chez les vaches aux Etats-Unis, et pour laquelle trois cas humains ont été rapportés.

L'OMS avait annoncé mercredi qu'un premier cas humain de H5N2, confirmé en laboratoire, avait été signalé au Mexique, en précisant qu'il était décédé le 24 avril.

Selon le ministère mexicain de la Santé, cet homme de 59 ans souffrait "de maladie rénale chronique, de diabète de type 2" et, "depuis longtemps d'hypertension artérielle systémique".

Il était alité depuis trois semaines avant l'apparition des symptômes aigus, qui se sont manifestés le 17 avril par de la fièvre, un essoufflement, des diarrhées, des nausées et un malaise général, a indiqué l'OMS, à qui le cas a été notifié le 23 mai.

Il a été hospitalisé dans la capitale mexicaine le 24 avril et est décédé dans la journée.

"Il s'agit d'un décès multifactoriel et non d'un décès attribuable au virus H5N2", a déclaré un porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, lors d'un point de presse vendredi à Genève.

"Le patient est arrivé à l'hôpital après des semaines d'antécédents médicaux multifactoriels", a-t-il dit.

Son corps a ensuite été soumis à des tests de routine pour la grippe et d'autres virus, qui ont permis de détecter le H5N2.

"A ce stade, comme il s'agit d'une maladie multifactorielle, il s'agit d'une mort multifactorielle", a insisté M. Lindmeier.

Aucun autre cas n'a été détecté parmi ses contacts, à l'hôpital ou sur son lieu de résidence.

- Risque "faible" -

"L'infection par le virus H5N2 fait l'objet d'une enquête pour déterminer s'il a été infecté par une personne lors d'une visite ou par un contact antérieur avec des animaux", a indiqué le porte-parole de l'OMS.

Ce décès intervient après la découverte en mars de cas de H5N2 chez des volailles d'élevage dans l'Etat du Michoacan, qui borde l'Etat de Mexico où vivait la victime.

D'autres cas de H5N2 avaient ensuite été identifiés le même mois chez des volailles à Texcoco, dans l'Etat de Mexico, et en avril à Temascalapa, dans le même Etat.

"Il n'y a pas de risque pour la population", selon le ministère de la Santé mexicain. L'OMS a jugé ce risque "faible".

Jeudi, la Dr Aspen Hammond, du programme mondial de lutte contre la grippe de l'OMS, a expliqué qu'il est trop tôt pour faire des commentaires sur le virus, indiquant qu'il fallait attendre de connaître ses caractéristiques "et la mise à disposition des données complètes de la séquence génétique".

Concernant le premier cas humain confirmé en Australie de H5N1, "l'exposition a eu lieu vraisemblablement en Inde" où le virus a été détecté sur des oiseaux dans le passé, selon l'OMS.

L'enfant a voyagé à Kolkata du 12 au 29 février, avant de revenir en Australie le 1er mars où elle a été hospitalisée le lendemain dans l'Etat de Victoria (sud-est). Elle est hors de danger, selon l'OMS, qui ajoute qu'aucun membre de sa famille n'a développé de symptômes.

L'OMS avait appelé mercredi à renforcer le réseau de détection mondial du H5N1, qui a montré qu'il pouvait infecter un grand nombre d'espèces animales.

Mais aucune infection d'humain à humain n'a été relevée et le risque de contracter le virus pour les humains qui mangeraient des animaux infectés est "négligeable", a affirmé à la presse Markus Lipp, expert en sécurité alimentaire de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

T.Bailey--TNT