The National Times - Panique et ventes massives à la Bourse de Paris après une attaque de la Russie contre l'Ukraine

Panique et ventes massives à la Bourse de Paris après une attaque de la Russie contre l'Ukraine


Panique et ventes massives à la Bourse de Paris après une attaque de la Russie contre l'Ukraine
Panique et ventes massives à la Bourse de Paris après une attaque de la Russie contre l'Ukraine

La Bourse de Paris chutait de 2,94% dans les premiers échanges jeudi, toute l'attention des investisseurs étant portée sur l'attaque de la Russie contre l'Ukraine qui provoquait un mouvement de ventes généralisé.

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L'indice CAC 40 chutait de 200 points à 6.585,79 points vers 9H25, dans un volume d'échanges de 614 millions d'euros atteint habituellement en milieu de journée. La veille, il avait enchaîné une sixième séance de baisse de 0,10%, toujours avec la crise russo-ukrainienne en ligne de mire.

Toute l'Europe boursière se parait dans le même temps de rouge vif.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi dans la nuit le début d'une "opération militaire" en Ukraine, Kiev affirmant de son côté qu'une "invasion de grande ampleur" était en cours.

Dans la foulée, de puissantes explosions et les sirènes d'alerte aérienne ont été entendues à Kiev, Odessa (sud), Lviv (ouest), Kharkiv à la frontière russe et dans l'est de l'Ukraine.

"Il n'est probablement pas exagéré de dire que l'Europe se trouve aujourd'hui dans sa situation la plus dangereuse depuis la Seconde Guerre mondiale", s'inquiète Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

La situation géopolitique semait un vent de panique sur les marchés mondiaux, des bourses asiatiques, aux matières premières - le pétrole, le gaz naturel européen, ou encore l'aluminium étant en forte hausse.

Le baril de pétrole Brent de la mer du Nord a dépassé les 100 dollars et l'aluminium a atteint un nouveau record.

L'armée russe a affirmé avoir détruit les systèmes de défense anti-aérienne et mis "hors service" les bases aériennes de l'Ukraine. L'armée ukrainienne a de son côté affirmé avoir abattu dans l'est du pays cinq avions et un hélicoptère de l'armée russe.

L'offensive russe a déclenché une vague de condamnations internationales, le président américain Joe Biden dénonçant "l'attaque injustifiée" de la Russie. Le secrétaire général de l'ONU a lui imploré Vladimir Poutine de ramener ses "troupes en Russie" "au nom de l'humanité". L'annonce russe est intervenue au beau milieu de la session du Conseil de sécurité.

Les entreprises présentes en Russie évitées

Aucune valeur n'échappait aux ventes massives sur le CAC 40 mais celles notamment présentes en Russie souffraient particulièrement.

Renault, présent via sa filiale Avtovaz, s'écroulait 6,55% à 30,03 euros après avoir perdu plus de 10% lors des premiers échanges. Société Générale, présent via Rosbank, perdait 4,51% à 29,67 euros et Alstom, qui a une participation de 20% dans le constructeur ferroviaire Transmashholding, 4,56% à 22,58 euros vers 9H25.

Parmi les autres grands perdants du début de séance, on retrouve Saint-Gobain (-6,30% à 55,90 euros) et BNP Paribas (-4,00% à 57,16 euros).

Aucun secteur épargné

Le luxe (LVMH -3,23% à 643,70 euros), les services aux collectivités (Veolia -3,97% à 30,46 euros) mais aussi les valeurs liées à l'énergie (TotalEnergies -1,97% à 48,56 euros) ou encore les actions traditionnellement perçues comme défensives où se réfugient les investisseurs en cas de crise (Pernod Ricard -2,52% à 189,80 euros): tous les secteurs de l'indice CAC 40 subissaient de lourdes pertes.

Thalès (-0,28% à 84,08 euros) s'en sortait toutefois relativement mieux que les autres.

Les résultats comme bouée de sauvetage

Quelques entreprises ayant publié leurs résultats aujourd'hui parvenaient aussi à sortir la tête de l'eau. C'est le cas, dans l'indice élargi SBF 120, de l'assureur Scor (+1,41% à 29,44 euros), ou encore du groupe minier Eramet (+0,74% à 108,50 euros).

H.Davies--TNT

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