The National Times - Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue

Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue


Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue
Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue / Photo: © AFP

Au salon mondial du tourisme de Paris, les stands des croisières ne désemplissent pas, signe d'un intérêt grandissant des Français à la fois pour les petits bateaux en mode expédition polaire ou les mastodontes en Méditerranée.

Taille du texte:

"Je vous ai déjà vues l'année dernière!", lance une commerciale à deux clientes sur le stand Grands Espaces qui propose des croisières d'expédition dans les régions polaires lors de ce salon qui s'est ouvert jeudi et ferme ses portes dimanche.

Marie-Dominique du Fontenioux, 73 ans et Laurence Bolloré Bourdin, 71 ans sont déjà parties avec cette compagnie l'année dernière à Spitzberg, en mer du Groenland. "Pour la nature et les animaux, il y a des oiseaux à foison", se souvient Marie-Dominique du Fontenioux.

Les croisières plutôt qu'une destination fixe car "on est attachées à la mer", assure son amie Laurence Bolloré Bourdin.

Les deux bretonnes se sont offert aussi en novembre dernier trois semaines sur un bateau Costa, direction les Antilles depuis Marseille. Un voyage bien différent des bateaux d'expédition polaire qui ne comptent que quelques dizaines de voyageurs.

"Je voulais du soleil pas cher", lance Marie-Dominique qui en est à sa troisième croisière alors que son amie en compte "une dizaine".

Selon Cruise Lines International Association (CLIA), la principale voix de la communauté mondiale du secteur des croisières qui doit publier dans les semaines à venir les chiffres pour 2024, le nombre de Français ayant voyagé en croisière sur les trois premiers trimestres de 2024 est en hausse de 1% à 388.000.

C'est toutefois encore loin derrière les Allemands (1,9 million) et les Britanniques et Irlandais (1,8 million).

"La croisière est encore un marché relativement récent en France, avec une croissance significative observée depuis un peu plus de 15 ans", explique à l'AFP Leonardo Massa, vice-président Europe du sud de la division croisière du groupe MSC.

- "Effet wahou"-

Sur le stand de CroisiEurope, autre opérateur, l'animatrice confirme à l'AFP "un engouement constant" pour les croisières sur les 50 bateaux du groupe qui naviguent en Europe, sur le Mékong et en Afrique.

L'entreprise basée à Strasbourg transporte essentiellement des jeunes retraités mais aussi des familles pour les destinations telles que l'Espagne, le Portugal, l'Italie.

"Ce qui plaît au Français dans les croisières, c'est la qualité du service, le côté +tout compris+", explique à l'AFP Didier Arino, qui dirige le cabinet Protourisme.

Sur les grands bateaux aux milliers de cabines, souvent cibles de critiques pour leur impact environnemental, il y a "l'abondance d'activités, de nourriture, de spectacles, de boutiques", ajoute-t-il estimant que les Français aiment "l'effet +wahou+, le gigantisme".

Qu'il s'agisse des croisières sur les énormes bateaux ou plus intimistes de découverte et d'aventure, les vacanciers veulent "sortir du quotidien et s'offrir des souvenirs", estime M. Arino.

Anne Gayot, 64 ans, se renseigne quant à elle pour sa première croisière qu'elle souhaite faire en Norvège. "Je fuis le tourisme de masse", explique-t-elle à l'AFP, donc pas question de choisir un gros bateau et une destination soleil. Habituée des randonnées, elle voyage seule cette fois et a choisi la croisière vers une destination "pas encore trop connue".

Quant au climat, Didier Arino estime "que cela peut refroidir une partie de la clientèle qui se sent coupable surtout dans des villes comme Marseille".

Des ONG avaient d'ailleurs bloqué en septembre dernier l'arrivée de bateaux dans la ville pour dénoncer la pollution causée par ces navires.

Ces dernières années, Venise ou Amsterdam ont interdit leur centre-ville aux géants des mers.

"C'est pour cela que les armateurs développent des bateaux moins polluants", selon M. Arino. Et "il y a aussi un travail à faire sur l'électrification des ports" qui leur permet de couper le moteur à quai, poursuit-il.

Mais "c'est comme pour l'avion, les gens disent que c'est polluant mais le prennent quand même", résume-t-il.

K.M.Thompson--TNT

En vedette

L'explorateur Bertrand Piccard en mission pour rendre la décarbonation "désirable"

Les révolutions aéronautiques sont souvent portées par des explorateurs, les industries capitalisant ensuite sur ce qu'elles jugeaient impossible, et il en sera de même pour la décarbonation, déclare à l'AFP le Suisse Bertrand Piccard qui avait réussi le premier tour du monde en ballon en 1999.

Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie

Au milieu des oliviers, dans l'atelier de l'ingénieur tunisien Yassine Khelifi, le moteur d'une machine vrombit pour transformer des grignons d'olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole.

Enquête après une vidéo des Jeunes Agriculteurs mettant en scène la mort d'un agent de l'OFB

Une enquête a été ouverte pour outrages et actes d’intimidations à la suite de la diffusion par le syndicat Jeunes Agriculteurs d’une vidéo, présentée comme humoristique, mettant en scène le décès d’un agent de l'Office français de la biodiversité (OFB), a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Cherbourg.

La décarbonation de la France s'essouffle

Après une accélération salutaire en 2023, la France, comme plusieurs pays développés, marque le pas sur son rythme de décarbonation, avec seulement 1,8% de baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2024, l'année la plus chaude jamais mesurée dans le monde.

Taille du texte: