The National Times - Reprise progressive du trafic à l'aéroport de Dubaï, toujours inondé

Reprise progressive du trafic à l'aéroport de Dubaï, toujours inondé


Reprise progressive du trafic à l'aéroport de Dubaï, toujours inondé
Reprise progressive du trafic à l'aéroport de Dubaï, toujours inondé / Photo: © AFP

Le trafic a repris progressivement jeudi à l'aéroport de Dubaï, l'un des plus fréquentés du monde, tandis que la ville la plus touristique du Golfe tournait toujours au ralenti, deux jours après des pluies torrentielles ayant frappé les Emirats arabes unis.

Taille du texte:

L'aéroport espère retrouver une situation "approchant la normale" dans les 24 heures, a affirmé à l'AFP son PDG, Paul Griffiths, alors que de nombreux vols étaient encore retardés jeudi.

Selon un porte-parole de l'aéroport, 1.244 vols ont été annulés et 41 détournés, depuis mardi. Ce jour-là, des pluies record, jamais enregistrées depuis 75 ans, se sont abattues sur les Emirats, provoquant des inondations sans précédent dans ce pays désertique, et faisant un mort.

Les scientifiques s'attendent "à une augmentation de la variabilité des précipitations", ce qui signifie plus de sécheresses, mais aussi des pluies plus fortes, a-t-il expliqué.

L'intensité du phénomène a pris de court une ville qui mise notamment sur la qualité de ses infrastructures pour attirer touristes et expatriés, ces derniers représentant la majorité de sa population.

- "Traumatisée" -

Malgré le retour du soleil dès le lendemain de la tempête, Dubaï était encore partiellement paralysé jeudi pour le troisième jour consécutif, avec de nombreuses routes bloquées et plusieurs stations de métros fermées.

Devant l'une d'entre elles, Chris Moss, un Britannique de 30 ans venu passer quelques jours à Dubaï, attend désespéramment un taxi pour l'emmener à l'aéroport. "J'y vais avec l'espoir de trouver ma valise", dit-il en racontant être arrivé mercredi soir de Londres, après plusieurs heures de retard.

"Mais les bagages sont restés dans l'avion car la zone utilisée pour accueillir les bagages était inondée", explique-t-il.

Le patron de l'aéroport, Paul Griffiths, a souligné auprès de l'AFP les difficultés rencontrées pour assurer un retour à la normale. "Faire venir le matériel, le personnel et toutes les choses nécessaires pour rétablir les opérations a été un énorme défi car toutes les routes étaient bloquées", a-t-il affirmé.

"Nous espérons simplement que le niveau de service que nous avons pu offrir à nos clients aura permis d'atténuer l'impact (...). Mais il est évident que nous sommes profondément bouleversés par toutes les perturbations", a-t-il ajouté.

Perdus dans une station de tramway, Julie et son mari, un couple de touristes australiens, racontent avoir passé 24 heures dans l'avion au lieu des 14 prévus.

Ils ont fini par débarquer sur une piste isolée, eux aussi sans leur bagages, pour ensuite naviguer dans les rues inondées de la ville à la recherche d'un hôtel accessible.

"C'est le début de nos vacances et j'ai envie de rentrer chez moi" dit Julie, une infirmière retraitée, qui n'a pas souhaité donner son nom.

"Je suis traumatisée (...) Lorsque l'avion a atterri sur ce terrain, c'était désert, il n'y avait pas de terminal, pas d'autre avions, je pensais que nous avions été pris en otages par des terroristes", dit cette septuagénaire, la voix tremblante.

- Etals vides -

Partout dans la ville, les rares taxis étaient pris d'assaut, tandis que des axes principaux étaient toujours recouverts de plusieurs centimètres d'eau, tout comme certains quartiers résidentiels.

Sarou Libou, une expatriée indienne de 40 ans, a vu l'eau arriver jusqu'aux chevilles dans son appartement.

"Nous avons tout nettoyé, mais nous n'avons toujours pas d'électricité", raconte-t-elle en affirmant que des équipes avaient été déployées jeudi devant chez elle pour pomper l'eau.

Dans les supermarchés, des étals de fruits et légumes étaient vides, faute d'avoir pu être réapprovisionnés.

"Les stocks sont épuisés", a affirmé l'employé d'une grande enseigne qui a requis l'anonymat, en ajoutant que des livraisons étaient attendues jeudi soir ou vendredi matin.

Mercredi, le président des Emirats, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, avait ordonné aux autorités "d'examiner rapidement l'état des infrastructures à travers le pays" et d'apporter "l'aide nécessaire aux familles affectées par les intempéries".

La tempête a touché les Emirats arabes unis et Bahreïn lundi et mardi, après avoir frappé Oman, un autre pays du Golfe, où 21 personnes ont été tuées, dont plusieurs enfants, selon le dernier bilan.

S.O'brien--TNT

En vedette

Colère en Italie après des inondations ayant fait deux disparus

Des habitants d'Emilie-Romagne ont exprimé jeudi leur colère après le passage de la tempête Boris qui a fait deux disparus, accusant les autorités de ne pas avoir pris de mesures préventives malgré les inondations dévastatrices ayant déjà frappé l'an dernier cette région du nord-est de l'Italie.

Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil

"Aujourd'hui l'Amazonie pleure, elle s'assèche", se lamente auprès de l'AFP le maire de Leticia, ville colombienne à la triple frontière avec le Pérou et le Brésil, seulement alimentée par un bras du fleuve géant qui a perdu dix mètres entre juin et août, selon l'Institut colombien d'hydrologie, de météorologie et d'études environnementales (Ideam).

Les constructeurs automobiles européens réclament des "aides urgentes" avant les normes CO2 durcies en 2025

La plupart des constructeurs automobiles européens ont demandé officiellement jeudi à Bruxelles "des mesures d'aide urgentes" pour affronter le durcissement en 2025 des normes d'émissions de CO2 qu'ils s'estiment incapables de respecter, en particulier à cause de l'érosion des ventes de voitures électriques.

Polluants éternels dans l'eau: plusieurs communes au-dessus des seuils réglementaires, selon des médias

L'eau du robinet de plusieurs communes de France présente des taux de polluants éternels (PFAS) au-dessus des normes destinées à entrer en vigueur, selon une enquête des 44 locales de France Bleu et de la cellule investigation de Radio France, diffusée jeudi.

Taille du texte: