The National Times - Déserts médicaux en France : une étude détaille un "déplorable" accès aux soins

Déserts médicaux en France : une étude détaille un "déplorable" accès aux soins


Déserts médicaux en France : une étude détaille un "déplorable" accès aux soins
Déserts médicaux en France : une étude détaille un "déplorable" accès aux soins / Photo: © AFP/Archives

Une étude publiée mardi dresse un constat sans appel du "déplorable accès géographique et financier aux soins en France", que ce soient médecins généralistes, gynécos, ophtalmos ou pédiatres.

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"Un quart des femmes et un quart des enfants vivent respectivement dans un désert médical gynécologique et un désert médical pédiatrique", déplore l'association de défense des consommateurs UFC Que Choisir, à l'origine de cette étude.

Elle qualifie de "désert médical" les zones où la densité médicale est "au moins 60% inférieure à la moyenne nationale".

"Quant à l'accès à un médecin généraliste, clé de voûte du système de soins en France, il est particulièrement difficile pour pas moins de 15,3 millions d'habitants de notre pays" qui en compte plus de 67 millions, ajoute-t-elle. Un chiffre bien supérieur à ceux avancé par le ministère de la Santé qui estimait en 2018 entre 3,7 millions et 7,4 millions le nombre de Français vivant dans une zone sous-dotée en généralistes.

L'association a élaboré une carte interactive de la "fracture sanitaire" pour les médecins généralistes mais aussi trois spécialités dites "d'accès direct", c'est-à-dire pour lesquelles le rendez-vous n'est pas conditionné à une consultation préalable chez le médecin traitant: les pédiatres, les gynécologues et les ophtalmologues.

Pour mener son étude, l'UFC-Que Choisir a croisé deux critères : l'éloignement géographique des médecins (accessibles à moins de 45 minutes de route) et les tarifs pratiqués (dépassements d'honoraires ou non). Il apparaît que "lorsque l'on ne prend en compte que l'accès aux médecins ne pratiquant pas de dépassements d'honoraires, la pénurie de médecins croît de manière affolante".

L'association remet en cause les mesures d'incitation, notamment financières, à l'installation menées par les pouvoirs publics depuis 15 ans.

Elle demande aux législateurs de ne plus permettre aux médecins de s'installer en zones surdotées sauf "si la situation l'exige" et sans dépassement d'honoraires, de fermer l'accès au secteur en honoraires libres et de supprimer les aides publiques aux médecins ne respectant pas le tarif de la Sécurité sociale.

Le budget de la Sécu, en cours d'examen au parlement, prévoit notamment une quatrième année d'internat avec des stages "en priorité" dans les zones sous-dotées, mais les internes de médecine générale y sont hostiles.

S.Cooper--TNT