
Fukushima: deuxième échantillon de débris radioactifs retiré d'un réacteur accidenté en 2011

L'opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, victime d'un tsunami catastrophique en 2011, a annoncé mercredi avoir "achevé" l'extraction d'un deuxième échantillon de débris radioactifs.
Le retrait des débris enfermés dans un réacteur accidenté est considéré comme le défi le plus délicat dans le projet de démantèlement, s'étendant sur des décennies en raison des niveaux de radiation dangereusement élevés.
Les débris ont "été retirés d'un autre endroit que celui du premier prélèvement" afin de mieux comprendre "leurs caractéristiques et leur répartition", a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi lors d'un point-presse, commentant cette opération qui avait débuté mardi 15 avril.
Au cours d'une première opération en novembre, utilisant un dispositif extensible spécialement développé à cet effet, un échantillon pesant un peu moins de 0,7 gramme, avait été sorti d'un réacteur.
"L'analyse détaillée des débris prélevés lors du premier essai" aidera à planifier les futures étapes du démantèlement, a précisé M. Hayashi, ajoutant que l'opérateur Tepco étudie les moyens de mener "une opération de retrait à grande échelle".
Environ 880 tonnes de matières radioactives se trouvent toujours sur le site de la centrale après le tsunami déclenché par un tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a provoqué l'un des pires accidents nucléaires de l'histoire.
"Nous allons découvrir à l'intérieur toute la complexité d'une espèce de potion de sorcière", a déclaré à l'AFP Lake Barrett, conseiller spécial auprès du Japon pour le démantèlement de Fukushima.
Tepco "doit développer des robots que nous n'avons jamais conçus auparavant. Mais les bases sont là pour que la technologie puisse le faire", a-t-il ajouté.
Trois des six réacteurs de l'installation fonctionnaient lorsque le raz-de-marée a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement.
En mars, des robots ont commencé à déplacer des sacs de sable utilisés pour absorber l'eau contaminée par les radiations sur les sous-sols de deux bâtiments du site de Fukushima.
Tokyo avait aussi commencé, en 2023, à libérer dans l'océan Pacifique une partie de l'équivalent de 540 piscines olympiques d'eaux usées traitées.
Malgré l'approbation de cette étape par l'Agence internationale de l'énergie atomique, la Chine a interdit les importations de fruits de mer japonais, suivie par la Russie.
Début avril, Pékin a déclaré n'avoir trouvé aucune anomalie dans les échantillons d'eau collectés indépendamment.
Mais la Chine a indiqué que d'autres tests seraient nécessaires avant qu'elle ne lève l'interdiction d'importation.
O.Nicholson--TNT