OpenAI (ChatGPT) cherche à lever 40 milliards de dollars (presse)
OpenAI est en pourparlers pour lever jusqu'à 40 milliards de dollars dans le cadre d'un tour de table qui valoriserait le champion américain de l'intelligence artificielle (IA) et créateur de ChatGPT à 340 milliards de dollars, d'après un article du Wall Street Journal (WSJ) jeudi.
Le quotidien américain avait déjà rapporté, tout comme le Financial Times, que le géant japonais de l'investissement dans les technologies SoftBank Group pourrait investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI.
Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la start-up américaine, selon le quotidien financier britannique, devant Microsoft, qui a investi près de 14 milliards de dollars dans la start-up californienne ces dernières années.
SoftBank et OpenAI sont tous les deux associés au projet "Stargate" d'investissements massifs dans les infrastructures d'IA aux Etats-Unis, dévoilé la semaine dernière par le président américain Donald Trump, et qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.
OpenAI, devenu un emblème de l'IA générative grâce au succès de ChatGPT dès son lancement fin 2022, avait conclu début octobre une levée de fonds majeure de 6,6 milliards de dollars, qui la valorisait à 157 milliards.
- DeepSeek -
L'investissement envisagé par le groupe japonais dans OpenAI viendrait s'ajouter à son engagement immédiat de plus de 15 milliards de dollars dans Stargate, déclare le FT, citant des sources proches des négociations, sans les identifier.
OpenAI va également investir 15 milliards de dollars dans Stargate, et la participation de SoftBank dans la société américaine pourrait couvrir l'engagement de cette dernière dans le projet, précise le quotidien financier.
Sollicité par l'AFP, SoftBank s'est refusé à commenter ces informations.
Vers 05H00 GMT, le titre SoftBank Group reculait de 0,84% à la Bourse de Tokyo, à rebours d'un marché en hausse de 0,28%.
Ces informations du FT surviennent peu après l'onde de choc provoquée par la start-up chinoise DeepSeek, dont le nouveau robot conversationnel --extrêmement puissant mais développé à une fraction du coût de ses rivaux américains-- a semé la panique dans la Silicon Valley et fait dévisser les valeurs tech à Wall Street.
Masayoshi Son, le flamboyant fondateur et patron de SoftBank, est connu pour avoir fait des paris colossaux, risqués et finalement très rémunérateurs, sur Yahoo! et sur le géant chinois du commerce électronique Alibaba dans les années 1990.
Mais certains de ses autres investissements se sont révélés de cuisants échecs.
Masayoshi Son a récemment réorienté ses priorités vers l'intelligence artificielle --notamment avec la société Arm, détenue majoritairement par SoftBank, un concepteur britannique de puces dont la technologie est présente dans 99% des smartphones.
Outre OpenAI et SoftBank, le projet Stargate associe également le spécialiste du cloud (informatique à distance) Oracle et le fonds d'investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis.
Elon Musk, patron de Tesla et nommé par M. Trump à la tête d'une mission extra-gouvernementale, a ouvertement critiqué Stargate sur son réseau X, estimant que les participants "n'ont pas l'argent" nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman, patron d'OpenAI, avait aussitôt démenti.
Certains analystes avaient de leur côté estimé que SoftBank pourrait réduire sa participation dans Arm pour garantir ses financements dans Stargate.
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T.F.Russell--TNT