Traitement préventif contre la bronchiolite: difficultés d'approvisionnement face à une forte demande
Les livraisons dans les pharmacies du Beyfortus, nouveau traitement préventif de la bronchiolite des bébés, vont être suspendues temporairement en raison de difficultés d'approvisionnement dues à une forte demande, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires, qui recommandent de "suspendre les prescriptions".
Cette décision concerne le dosage 100 mg de ce nouveau médicament préventif, réservé aux bébés de plus de cinq kilos et vendu en pharmacie, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS).
"Au regard du nombre de doses de nirsevimab (NDLR: nom de la molécule) réservées pour ce dosage, du calendrier d'approvisionnement des doses par le laboratoire et afin d'être en mesure d'honorer les commandes déjà passées, la livraison des officines en doses de nirsevimab 100 mg est temporairement interrompue", selon un message du ministère de la Santé adressé aux professionnels.
La DGS "recommande de suspendre les prescriptions de nirsevimab 100 mg en ville", ajoute ce texte, soulignant que les commandes avaient "fortement augmenté sur le début de la semaine".
La campagne d'immunisation des nourrissons avec le Beyfortus a débuté mi-septembre. Au total, 200.000 doses ont été commandées par les autorités, en deux dosages: 50 mg pour bébés de moins de cinq kilos et 100 mg pour les bébés d'un poids supérieur.
Mais face à l'engouement des parents, le ministère a dû revoir mardi l'organisation de la campagne, en réservant le dosage 50 mg aux maternités et celui de 100 mg aux pharmacies de ville.
L'ensemble des commandes passées par les officines jusqu'au 25 septembre inclus "seront livrées dans les prochains jours", précise la DGS. Et "une deuxième livraison française de doses de Beyfortus 100 mg est prévue début novembre".
Développé par le groupe français Sanofi, le Beyfortus vise à éviter aux bébés d'être infectés par le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite.
Selon les dernières données, datant de la semaine dernière, les hospitalisations liées à la bronchiolite commencent à augmenter mais restent à un niveau "faible".
A.M.James--TNT