La Bourse de Paris reprend de l'air avant la Fed
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,67% mercredi, profitant de la baisse des taux d'intérêt sur le marché obligataire, avant de prendre connaissance des déclarations de la Banque centrale américaine.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 48,67 points à 7.330,79 points. Mardi, il avait terminé quasi stable (+0,08%) après une nette baisse lundi.
La principale information du jour pour les investisseurs n'est toutefois pas encore arrivée, puisqu'il s'agit de la conclusion de la réunion de la Banque centrale américaine, prévue à 20 heures, suivie par une conférence de presse de son président, Jerome Powell.
Par conséquent, le rebond est "technique", estime Jean-Philippe Muge, directeur gestion dédiée d'Amplegest, et n'est pas révélateur d'une forte tendance, d'autant plus que les volumes échangés "ont une fois de plus été faibles", a-t-il relevé.
Les acteurs du marché sont convaincus que les taux directeurs de l'institution vont rester stables mais ils ne savent pas si un autre relèvement est dans les tuyaux d'ici la fin de l'année.
"Le vrai sujet est le risque de reprise de l'inflation", estime M. Muge.
Le risque s'est rappelé aux investisseurs avec l'accélération de la hausse des prix en août aux Etats-Unis, une tendance qui pourrait continuer avec "la remontée des prix du pétrole" observée depuis plusieurs semaines, mais aussi "des loyers", une composante importante des indicateurs américains.
Après avoir dépassé les 95 dollars le baril mardi, le prix du Brent s'est replié un peu en début de séance européenne, avant de remonter de nouveau.
Sur le marché obligataire, après avoir culminé à 3,27% mardi, un plus haut depuis plus de dix ans, le taux d'intérêt de l'Etat français à 10 ans, l'échéance qui fait référence, a aussi légèrement reflué, terminant autour de 3,23%.
TotalEnergies stable
TotalEnergies (-0,02% à 62,29 euros) a annoncé mercredi investir 300 millions de dollars dans la création d'une coentreprise développant de l'éolien et du solaire avec le conglomérat indien Adani.
Son PDG Patrick Pouyanné a refusé mardi de vendre à perte ses carburants et "ne descendra pas plus bas" que le prix plafond de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-service de son groupe en France, alors que le gouvernement aimerait autoriser la vente à perte.
Le dirigeant de Carrefour (-0,62% à 16,93 euros) Alexandre Bompard a tenu cette ligne au cours d'une audition à l'Assemblée nationale, tout comme les autres acteurs de la grande distribution.
F.Harris--TNT