Wall Street en légère baisse, hésitante avant la réunion de la Fed
La Bourse de New York évoluait en légère baise lundi peu après l'ouverture, hésitante avant la réunion de la banque centrale américaine (Fed) mardi et mercredi, qui devrait renseigner sur la trajectoire monétaire de fin d'année.
Vers 14H05 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,17%, l'indice Nasdaq cédait 0,01% et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,07%.
Pour Karl Haeling, de LBBW, le marché poursuit sur sa lancée du mois de septembre, incapable de choisir une direction claire, qui plus est à quelques heures du début de la réunion de la Fed.
"Le marché est en dents de scie, et les taux obligataires testent des sommets", a commenté l'analyste.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a ainsi frôlé lundi un plus haut de 15 ans, à 4,35% (il avait atteint 4,36% fin août), contre 4,33% vendredi en clôture.
Pour Karl Haeling, ce coup de chaud sur les taux s'explique par le resserrement monétaire de la Fed, mais aussi par l'afflux de bons du Trésor et d'obligations d'entreprises sur le marché, ce qui fait baisser les prix, les taux évoluant en sens opposé.
Wall Street attend de la Réserve fédérale qu'elle oriente les indices par sa communication, mercredi, à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire.
"Le catalyseur ne sera pas la décision en elle-même, car tout le monde s'attend à ce que le taux directeur reste stable", mais de l'actualisation des prévisions économiques et des projections de taux "et ce qu'elles disent de la trajectoire monétaire possible", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
A la cote, Apple reprenait de la hauteur (+1,11%), aidé par la forte demande d'iPhone 15 en Chine, en particulier le modèle Pro Max, le plus cher de la gamme, dont les délais de livraison sur le marché chinois ont été allongés pour pouvoir satisfaire les commandes.
Sur l'ensemble du marché, les pré-commandes sont en hausse de 10 à 12% par rapport à l'an dernier lors du lancement de l'iPhone 14, selon les analystes de Wedbush Securities.
Après une première journée de cotation euphorique (+24,69%), jeudi, le concepteur de microprocesseurs Arm peine à trouver un second souffle. En nette baisse vendredi (-4,47%), il s'affichait encore franchement dans le rouge lundi (-5,63%).
Selon le Sunday Telegraph, un autre spécialiste britannique de l'architecture des semi-conducteurs, Imagination Technologies, a déposé, de façon confidentielle, son dossier d'introduction en Bourse à New York, infligeant un nouveau revers à la place londonienne.
C'est une nouvelle semaine cruciale qui s'annonce sur le front des introductions en Bourse, avec les arrivées prévues de la plateforme de livraison de courses Instacart et le spécialiste du marketing en ligne Klaviyo.
La grève historique dans le secteur automobile pénalisait General Motors (-1,22%), Ford (-1,98%) et Stellantis (-2,26%). Les discussions ont repris ce week-end, mais sans déboucher sur aucune avancée majeure.
Ces développements ne profitaient pas à Tesla (-2,45%), pourtant vu comme l'un des grands vainqueurs de ce conflit social, notamment par ce que le constructeur ne compte pas de syndicat en son sein.
L'ascension irrésistible des cours du brut, au plus haut depuis dix mois, jouaient pour les pétroliers, d'ExxonMobil (+0,74%) à Chevron (+0,54%).
Pfizer reculait (-0,63%), après que son directeur financier, David Denton, a révélé que le laboratoire tablait sur un taux de vaccination de 24% à la nouvelle version anti-Covid aux Etats-Unis, soit plus que lors de la campagne précédente, en 2022 (17%).
Moderna, dont le nouveau vaccin a également été approuvé par l'agence américaine du médicament (FDA), était aussi malmené (-6,36%).
C.Bell--TNT