Accord sur la parentalité au travail conclu chez Safran
La direction de Safran et tous les syndicats français ont signé un accord favorisant un "cadre de bienveillance autour de la parentalité au travail", a annoncé lundi le groupe aéronautique, qui comme de nombreuses entreprises du secteur va au-delà des obligations légales.
Cet accord, paraphé par la CFDT, la CFE-CGC, la CGT et Force ouvrière, couvre les 45.000 salariés français du motoriste et équipementier. Il a vocation à être décliné dans l'ensemble des pays où Safran est implanté, en fonction des législations locales.
"Cela participe d'une forme d'attractivité mais ce n'est pas fait pour ça", a plaidé Stéphane Dubois, directeur des ressources humaines et sociétales de Safran. Il s'agit selon lui que "les collaborateurs de Safran puissent avoir des conditions de travail qui prennent en compte ce moment important qu'est l'arrivée d'un enfant".
Les autorisations d'absences rémunérées pendant la grossesse et un parcours de procréation médicalement assistée (PMA) sont portées à sept jours, contre trois prévus par la loi, pour le second parent.
L'accord prévoit également un congé spécifique supplémentaire en cas de fausse couche entre la 14e et la 22e semaine, la diminution du temps de travail lors d'une grossesse (une heure par jour dès l'annonce de la grossesse et 20% du temps de travail hebdomadaire à partir du cinquième mois).
L'accord prévoit notamment que les congés de maternité, d’adoption et de paternité soient rémunérés à 100% sans conditions d'ancienneté.
Les jeunes parents peuvent eux bénéficier d'un temps partiel à 80% rémunéré à 90% avec l'intégralité des conditions salariales prises en charge, pendant une durée de deux mois.
Le groupe compte 28,5% de femmes.
Ce accord d'inscrit un vaste chantier mise en oeuvre par Safran sur les questions sociétales. En début d'année, un accord sur les seniors avait ainsi été conclu, assurant notamment le niveau d'emploi et les embauches des plus de 50 ans et leur reconversion potentielle au sein du groupe.
Le groupe entend également travailler sur la prévoyance, sur les questions de parité de genre ou LGBTQIA+, selon M. Dubois.
P.Barry--TNT