Wall Street termine en hausse, stimulée par des indicateurs et une entrée en Bourse
La Bourse de New York a fini dans le vert jeudi, plutôt bien disposée par les indicateurs économiques du jour, puis encouragée par le succès de la plus grosse introduction en Bourse en quasiment deux ans.
Le Dow Jones a pris 0,96%, l'indice Nasdaq est monté de 0,81%, et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,84%.
Le début de séance a consisté à digérer une volée de données économiques aux Etats-Unis, publiées avant Bourse.
Les ventes de détail aux Etats-Unis en août ont grimpé de 0,6% sur un mois, soit bien plus que le 0,1% qu'annonçaient les économistes, un sursaut essentiellement attribuable à la flambée des prix du pétrole.
"C'était un élément positif" pour les actions, a commenté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
Hors énergie, automobile, construction et alimentation, la consommation, les ventes de détail ressortent en hausse de 0,1%, contre une contraction de 0,1% anticipée.
Côté emplois, les nouvelles inscriptions au chômage n'ont que faiblement progressé la semaine dernière, à 220.000, contre 225.000 anticipé.
Le bémol est venu de l'indice des prix à la production PPI, ou prix de gros, en hausse de 0,7% sur un mois, soit plus que le 0,4% attendu par les économistes.
Néanmoins, l'indice hors énergie et alimentation n'a lui atteint que 0,2%, comme le mois précédent et en ligne avec les prévisions.
"L'inflation va toujours dans la bonne direction", selon Art Hogan. La décélération "ne va pas être linéaire, mais les choses s'améliorent."
Est venue s'ajouter la première cotation d'Arm, spécialiste de la conception de microprocesseurs, dont le titre a immédiatement décollé, jusqu'à gagner 30% par rapport au prix fixé la veille avant l'introduction en Bourse.
L'action a fini en hausse de 24,69%, un succès pour cette opération qui constituait un test majeur pour Wall Street, valorisant Arm quelque 65 milliards de dollars, et même 67,9 en comptant les actions attribuées aux employés et aux dirigeants.
"Ca faisait 18 mois qu'on n'avait pas eu de vraie introduction, et c'est un succès", a résumé Art Hogan.
"Je pense qu'on a démarré quelque chose", un nouveau cycle boursier, après plusieurs semaines moroses, plaide l'analyste, qui a comparé ce sursaut à celui du mois d'août, durant lequel le marché avait souffert en première quinzaine avant de relever la tête.
"On ne va pas aller décrocher des records, mais je pense que c'est la fin de la ritournelle des craintes" quant à la conjoncture économique et l'inflation.
Malgré l'accélération des prix à la production, le marché obligataire n'a réagi qu'à la marge. Le rendement des emprunts d'Etat américains à deux ans s'établissait à 5,01%, contre 4,96% mercredi à la clôture.
A la cote, à quelques heures d'une possible grève des salariés membres du grand syndicat UAW (United Auto Workers), General Motors (-0,12%), Stellantis (-0,58%) et Ford (-1,00%) ont sorti le parapluie.
Après American Airlines et Spirit Airlines mercredi, Delta (-0,56%) a, à son tour, procédé à un avertissement sur résultats, jeudi, du fait de la hausse du prix du kérosène.
Après une dizaine de jours difficiles, Apple a tenté un rebond et pris 0,88%, après un démenti des autorités chinoises concernant l'interdiction, rapportée par plusieurs médias, des iPhone dans plusieurs agences gouvernementales.
HP a été sanctionné (-1,80%) après la publication d'un document boursier indiquant que Berkshire Hathaway, la holding dirigée par Warren Buffett, a vendu quelque 5,5 millions de titres du fabricant d'ordinateurs, dont il conserve néanmoins encore 115 millions d'actions.
F.Lim--TNT