La Bourse de Paris évolue en baisse, attendant des signaux positifs
La Bourse de Paris a ouvert dans le rouge mercredi et continue d'évoluer en terrain négatif, entraînée par la hausse des prix du pétrole qui amène les investisseurs à s'interroger des conséquences sur l'inflation.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,90%, soit 64,98 points à 7.189,56 points, vers 10H30. Mardi, il a terminé en baisse de 0,34% à 7.254,72 points.
Les investisseurs sur le marché actions voient d'un mauvais oeil la hausse des prix du pétrole qui a suivi l'annonce de la prolongation de la réduction de production de l'Arabie Saoudite et des exportations de la Russie jusqu'à fin 2023.
Les prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, et ceux du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, ont en effet atteint mardi leurs plus hauts depuis novembre.
Mercredi, vers 10H30 GMT, les prix du pétrole étaient en baisse mais continuaient d'évoluer à des niveaux élevés.
Ces prix inquiètent les investisseurs dans la mesure ou ils peuvent contribuer à "maintenir l'inflation à des niveaux élevés plus longtemps", commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets, dans une note.
Cette crainte se reflète "dans la hausse des taux obligataires", ajoute l'analyste.
Vers 10H30, le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans allemand se situait à 2,64%, contre 2,61% la veille, le taux français à même échéance étant à 3,16% contre 3,14%.
Ces éléments interviennent à quelques jours des réunions des banques centrales de plusieurs puissances économiques. La Banque centrale européenne se réunira le 14 septembre et la Réserve fédérale (Fed) américaine les 19 et 20 septembre.
"Je crois que nous sommes proches ou très proches du point haut des taux d'intérêt", principal instrument pour lutter contre l'inflation, a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau lors d'une interview sur BFM Business.
Mardi, un responsable de la banque centrale américaine (Fed) a ouvert la porte à un maintien des taux lors de la prochaine réunion de la Fed en septembre, compte tenu des récentes données économiques, n'excluant cependant pas l'hypothèse d'une hausse supplémentaire ultérieure si nécessaire pour faire face à l'inflation.
Au vu des chiffres récents de l'inflation et de l'emploi, "rien n'indique que nous devons agir de façon urgente", a déclaré Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Réserve fédérale, lors d'une interview sur la chaîne CNBC.
Néanmoins, "je veux être très prudent avant de dire que nous avons fait le travail", a-t-il averti.
Renault a la cote
Le groupe Renault gagnait 2,82% à Paris à 36,34 euros, porté par l'annonce mardi soir de la mise en oeuvre de son plan d'actionnariat salarié. Ce mouvement profitait au constructeur automobile Stellantis qui gagnait 1,32% à 17,13 euros.
B.Scott--TNT