The National Times - La Bourse de Paris conclut dans le rouge un mois d'août difficile

La Bourse de Paris conclut dans le rouge un mois d'août difficile


La Bourse de Paris conclut dans le rouge un mois d'août difficile
La Bourse de Paris conclut dans le rouge un mois d'août difficile / Photo: © AFP/Archives

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,65% jeudi, les principales informations sur l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis montrant que la lutte contre l'inflation n'est pas encore terminée.

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L'indice vedette CAC 40 a reculé de 47,70 points pour finir à 7.316,70 points. Il progresse encore sur la semaine de 1,20%, mais cela n'est pas suffisant pour combler les pertes du mois d'août (-2,42%).

La cote parisienne a peu fluctué tout au long de la journée, avant de décrocher en fin de séance.

En France, l'inflation est repartie à la hausse en août en raison de prix de l'énergie plus chers, mais ce sursaut ne devrait pas compromettre l'apaisement attendu sur le front des prix au cours des prochains mois.

En zone euro, elle a interrompu sa baisse, se maintenant à 5,3% sur un an, un niveau plus haut que celui prévu par les analystes, laissant entier le dilemme de la Banque centrale européenne face au ralentissement économique.

Le risque est de tomber dans une situation de "stagflation", c'est-à-dire une situation où l'inflation reste élevée et la croissance faible, explique Raphaël Thuin, gérant de Tikehau Capital.

"L'inflation des services met plus de temps à redescendre et est plus sensible au marché du travail. Or, celui-ci est robuste, ce qui peut influencer indirectement", via les hausses de salaires, détaille-t-il.

Selon lui, les marchés "ne sont pas positionnés sur cette situation", ce qui présente donc un risque à la baisse important sur les cours.

"La bonne nouvelle est que l'inflation de base (qui ne prend pas en compte les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, NDLR), la mesure préférée de la Banque centrale européenne (BCE), a ralenti comme prévu", nuance Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN Amro Investment Solutions.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats ont nettement baissé. Le taux d'intérêt de l'emprunt à dix ans est passé de 3,06% à la clôture mercredi à 2,98% jeudi.

L'incertitude persiste sur la décision de la Banque centrale européenne, le 14 septembre, quant à un nouveau relèvement des taux directeurs pour combattre l'inflation, ou à une pause.

Aux Etats-Unis, l'inflation a recommencé à accélérer en juillet aux Etats-Unis, après deux mois de ralentissement, de même que les dépenses de consommation, malgré les efforts de la banque centrale américaine, la Fed, pour peser sur l'activité économique et tenter de desserrer la pression sur les prix.

Pernod Ricard ne convainc pas

Pernod Ricard a dévissé de 6,74% après des résultats financiers records, mais un peu en-dessous des attentes du marché, notamment en raison des effets de change sur les comptes. Le groupe de spiritueux prévoit toujours un ralentissement de la croissance au cours de son prochain exercice fiscal décalé. Remy Cointreau a aussi perdu 3,08% à 142,95 euros.

Le luxe sous pression

Les difficultés économiques rencontrées par la Chine, que ce soit la nouvelle contraction de l'activité manufacturière pour le cinquième mois consécutif ou la crise de l'immobilier, ont aussi mis sous pression les valeurs du luxe, poids lourds de la cote parisienne.

LVMH a reculé de 2,71% à 782,20 euros, Hermès de 1,58% à 1.900,80 euros, Kering de 0,82% à 494,20 euros.

Air-France-KLM, envolée technique

L'action de la compagnie aérienne Air-France-KLM cote désormais autour de 14 euros (-0,99% à 14,03 euros sur la séance), soit près de 10 fois plus que son cours de la veille. Le changement est toutefois technique: il matérialise seulement le regroupement des actions, à raison de dix actions existantes pour une action nouvelle, tel que décidé lors de la dernière assemblée générale.

A.M.James--TNT