Kenya Airways creuse ses pertes et invoque la dévaluation du shilling
Kenya Airways a annoncé mardi avoir creusé ses pertes au premier semestre de son exercice décalé en raison de l'augmentation de ses coûts d'emprunt et de la dévaluation du shilling, la monnaie nationale.
La compagnie aérienne, filiale à 7,8% d'Air France-KLM et à 48,9% de l'Etat kenyan, croule sous une montagne de dettes, malgré de nombreux renflouements publics, le dernier bénéfice remontant à 2012.
La perte semestrielle avant impôts a plus que doublé, à 22 milliards de shillings (151 millions de dollars) contre 9,9 milliards de shillings un an plus tôt, a-t-elle annoncé.
"La dévaluation du shilling kenyan a un impact négatif significatif sur nos services financiers car la majorité de nos transactions sont effectuées dans les principales devises étrangères", a déclaré le directeur général, Allan Kilavuka.
Selon lui, la chute de 14% du shilling depuis janvier a renchéri les frais généraux de 22%.
Le chiffre d'affaires total a cependant augmenté de 56% grâce une forte progression du nombre de passagers à 2,3 millions contre 1,6 million au premier semestre de l'année dernière.
"Notre objectif pour l’avenir est de recapitaliser l’entreprise pour placer Kenya Airways sur une base plus solide et fournir une base stable pour la croissance à long terme", a déclaré M.Kilavuka.
En Bourse, la cotation de l'action Kenya Airways reste suspendue.
S.Lee--TNT