Wall Street orientée en légère hausse avant un discours du patron de la Fed
La Bourse de New York s'est orientée à la hausse à l'ouverture vendredi dans l'attente d'un discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell à la conférence des banquiers centraux à Jackson Hole, aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones avançait de 0,33%, le Nasdaq de 0,65% et le S&P 500 de 0,40% vers 13H55 GMT.
Jeudi les indices s'étaient crispés, les investisseurs se positionnant prudemment avant les indications que donnera Jerome Powell à 14H05 GMT sur l'évolution de la politique monétaire.
L'indice Dow Jones avait fini en baisse de 1,08%, le Nasdaq, à forte coloration technologique avait perdu 1,87%. Le S&P 500 avait abandonné 1,35%.
"M. Powell va probablement dire que la Fed est sur le point d'avoir fini de relever ses taux et qu'il est temps de passer à la troisième phase du processus de resserrement monétaire", a commenté Chris Low, économiste pour FHN Financial.
"La première phase consistait à réfléchir à +quelle vitesse" relever les taux, "la deuxième phase consistait à réfléchir à +jusqu'où+ et la troisième phase concerne +combien de temps+ les maintenir élevés", a-t-il estimé.
L'année dernière lors de ce rendez-vous annuel organisé par la Fed dans la station de montagnes du Wyoming, Jerome Powell avait fait vivement chuter les marchés en annonçant que la lutte contre l'inflation --à l'époque à 8,5%--, allait "faire souffrir".
En dix-huit mois, la Fed a relevé les taux 11 fois pour les faire grimper de zéro à 5,50%. Le coût des crédits immobiliers est par exemple passé à un sommet en plus de vingt ans à plus de 7,20% pour les prêts standard à trente ans. L'inflation est à 3,2% en juillet, selon l'indice CPI.
"J'espère que Powell rejettera fermement l'idée que l'inflation est sous contrôle", a plaidé Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor, dans un éditorial du Washington Post.
Après le vif repli des indices jeudi reflétant "une certaine nervosité avant le discours", "les investisseurs n'apparaissent pas trop inquiets ce matin", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.
Sur le marché obligataire, les taux à dix ans étaient quasi-stables à 4,24%.
A la cote, Nvidia, la coqueluche du secteur de l'intelligence artificielle qui a annoncé des résultats bien meilleurs qu'attendus mercredi, lâchait du lest (-1,87%).
Le fabricant de puces Marvell Technology perdait 6,23%, alors que ses résultats du deuxième trimestre se sont inscrits seulement légèrement au-dessus des prévisions.
Le spécialiste des solutions d'achat à crédit Affirm Holdings s'envolait de plus de 24% ayant affiché une hausse plus importante qu'anticipée de ses revenus. La société qui propose des solutions pour "acheter maintenant et payer plus tard" a aussi réduit sa perte.
Hawaiian Electric, au centre de la controverse sur sa gestion de l'alimentation électrique pendant les incendies meurtriers à Hawaii, plongeait de 18%. L'opérateur a suspendu le paiement d'un dividende pour conserver de la trésorerie.
La chaîne d'habillement Gap gagnait 3,83% alors que le déclin de ses ventes trimestrielles a été moins fort que prévu et que l'enseigne a réussi à dégager un profit meilleur qu'attendu.
G.Waters--TNT