Le rebond de la Bourse de Paris s'essouffle avant Jackson Hole (-0,44%)
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,44% jeudi, après trois séances de hausse, le marché retenant son souffle avant les discours des banquiers centraux à Jackson Hole vendredi.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 32,16 points à 7.214,46 points. Sur les quatre premières séances de la semaine, il prend encore 0,70%.
Comme lors des trois premières séances de la semaine, la cote parisienne a commencé pieds au plancher, s'approchant même des 7.350 points dans les premiers échanges. Mais comme à chaque fois, l'élan s'est essoufflé, mais de manière plus prononcée si bien que le CAC 40 a terminé dans le rouge.
Même les résultats spectaculaires de Nvidia n'ont pas donné assez d'énergie aux marchés: dans le même secteur, STMicroelectronics, en nette hausse en début de séance, a finalement terminé à la dernière place de l'indice, en baisse de 2,48% à 42,51 euros. Sur l'indice élargi SBF 120, Soitec a même perdu 4,71% à 170,05 euros.
Les résultats "sont pourtant les plus beaux de la saison, 30% supérieurs aux attentes" souligne Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud.
"Mais ça ne suffit plus, les marchés sont trop concentrés sur les banques centrales", avant le début de la réunion annuelle de Jackson Hole, poursuit-il.
Les investisseurs tâtonnent sur leurs prévisions des prochaines décisions de la banque centrale américaine et ont besoin d'"un pivot" selon lui, pour mieux appréhender quand les taux directeurs de l'institution cesseront de monter, voire baisseront.
Jerome Powell, le président de la Fed, doit s'exprimer vendredi à 16H00, une heure et demie avant la clôture de la Bourse de Paris. Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), parlera alors que les marchés européens seront fermés.
Les marchés actions sont aussi pénalisés par "la batterie de statistiques macroéconomiques pas enthousiasmantes" durant la semaine, note le gérant, à commencer par les indicateurs avancés de l'activité dévoilé mercredi et confirmant l'essoufflement de la croissance.
La publication de ces statistiques avait initialement fait monter les indices car les doutes sur la croissance avaient suscité un espoir chez les investisseurs que les banques centrales adoucissent leur politique monétaire. Cet effet avait entraîné une baisse des taux, une tendance plutôt favorable aux actions.
Jeudi, le taux de l'emprunt français à 10 ans, l'échéance qui fait référence était quasi stable à 3,03%, après avoir baissé jusqu'à 2,97% en début de journée.
La prudence domine
Signe de la prudence qui s'est installé sur les marchés, les entreprises ayant le mieux résisté à la tendance sont celles que privilégient les investisseurs en cas de doutes sur l'activité économique.
Danone a pris 0,68% à 53,26 euros, Air Liquide 0,53% à 162,70 euros, et Engie 0,29% à 14,69 euros.
H.Davies--TNT