The National Times - Nouvelles frappes dans huit régions ukrainiennes, trois morts à l'ouest

Nouvelles frappes dans huit régions ukrainiennes, trois morts à l'ouest


Nouvelles frappes dans huit régions ukrainiennes, trois morts à l'ouest
Nouvelles frappes dans huit régions ukrainiennes, trois morts à l'ouest / Photo: © AFP

L'Ukraine a été visée une fois encore de nuit par des bombardements russes, faisant au moins trois morts, ont indiqué mardi les autorités, précisant que les frappes ont visé huit régions, dont Lviv et Loutsk, grandes villes de l'ouest.

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La Russie est, elle, sous l'effet des sanctions économiques adoptées depuis l'invasion de son voisin ukrainien, confrontée à la chute du rouble et à une inflation qui repart, forçant la Banque centrale a augmenter son taux directeur pour tenter d'enrayer cette tendance.

Après une nouvelle campagne de frappes nocturnes, une tactique employée depuis des mois par la Russie, Moscou a aussi jugé que l'armée ukrainienne était à bout de ressources, réaffirmant que sa contre-offensive pour reprendre les territoires occupés était un échec.

Résumant les évènements de la nuit, l'armée de l'air ukrainienne a indiqué que "vers 4 heures, les occupants russes ont attaqué l’Ukraine" avec "au total au moins 28 missiles de croisière de différents types". Seize d'entre eux ayant été détruits.

"Des constructions ont été endommagées dans 8 régions" et "malheureusement, il y a des blessés et des morts", a déploré le Premier ministre Denys Chmyhal.

A Loutsk, une frappe a touché les locaux d'une entreprise du secteur de l'industrie. "Selon de premières informations, il y a trois morts et trois blessés", a précisé le maire de la ville Igor Polichtchouk sur les réseaux sociaux.

Après un an et demi de guerre, la Russie dément toujours systématiquement être responsable de victimes civiles en Ukraine et assure que ses frappes sont chirurgicales et ne visent que des cibles légitimes, même lorsque des immeubles résidentiels sont ravagés.

- "Il n'y a plus d'endroit sûr en Ukraine" -

Mardi matin, une frappe a également visé Lviv, grande ville de l'ouest ukrainien située à un millier de kilomètres du front.

Son maire Andriï Sadovyi a expliqué sur Telegram qu'une fois encore des "immeubles résidentiels" ont été touchés, des sauveteurs éteignant un incendie au dernier étage d'un immeuble, selon une vidéo fournie par les services d'urgence.

L'un des missiles s'est enfoncé dans le sol d'un terrain de jeu d'une maternelle, laissant un trou béant, selon des journalistes de l'AFP. L'explosion a soufflé les vitres de la maison voisine d'Olga Boura, une retraitée de 64 ans.

"Il n'y a plus d'endroit sûr en Ukraine", a-t-elle dit à l'AFP.

La France a dénoncé mardi "le cynisme et le mépris complet de la Russie pour tous les principes du droit international humanitaire", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Du côté du front, l'Ukraine a revendiqué lundi quelques gains dans l'est et le sud, aux alentours de Bakhmout, de petites avancées dans le cadre de son éreintante contre-offensive déclenchée il y a deux mois pour libérer ces territoires occupés par la Russie.

Mais l'armée ukrainienne est par contre en difficulté plus au nord, autour de Koupiansk, si bien qu'elle n'a pu "concentrer (ses) forces sur l'offensive dans le secteur de Bakhmout", a admis lundi la vice-ministre de la Défense Ganna Maliar.

Néanmoins, "les troupes ukrainiennes continuent de freiner l'offensive russe aux directions de Koupiansk et Lyman", selon le porte-parole de l’armée, Andriï Kovalev.

Concernant le front sud, où les soldats ukrainiens cherchent à trouver depuis des semaines les points faibles des lignes de défense russes, faites de champs de mines, de tranchées et de pièges antichars, Mme Maliar est restée vague, mentionnant néanmoins des progrès.

- Chute du rouble -

La Russie, qui s'est repliée sur des positions défensives fortifiées après une série de revers militaires cinglants en 2022, continue elle d'affirmer que la contre-offensive ukrainienne est un échec, en dépit de l'aide militaire occidentale.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a estimé mardi que "les ressources de l'armée ukrainienne sont quasiment épuisées".

"Malgré l'aide totale de l'Occident aux forces armées d'Ukraine, il n'y a pas de résultat", a-t-il encore proclamé.

Il a affirmé que la campagne militaire en Ukraine, lancée il y a près d'un an et demi, s'était révélée une "sérieuse épreuve" pour l'armée russe, mais que la Russie avait réussi à augmenter "fortement" sa production d'engins blindés.

Enfin, sur le plan économique, la Russie qui affirme résister aux sanctions internationales, a vu ces dernières semaines sa monnaie s'écrouler, son commerce extérieur, en particulier ses ventes d'hydrocarbures, subissant de plein fouet les mesures restrictives adoptées par les Occidentaux.

Après de longues tergiversations, confrontée à la chute du rouble, une inflation qui repart et des critiques du Kremlin, la Banque centrale russe s'est finalement résolue mardi à une relèvement surprise de son taux d'intérêt directeur de 8,5% à 12%.

Cette mesure est censée freiner la hausse des prix et la baisse du pouvoir d'achats des Russes, alors que les autorités doivent consacrer des sommes toujours plus importantes à la guerre menées contre l'Ukraine.

V.Bennett--TNT