La Bourse de Paris dans le rouge pour finir la semaine
La Bourse de Paris recule légèrement de 0,81% vendredi, après des signes d'inquiétude en Chine et des commentaires peu réjouissants d'une responsable de la banque centrale américaine.
L'indice principal CAC 40 cédait 57,53 points à 7.375,76 points vers 10H05. Jeudi, l'indice avait pris 1,52%, porté par le secteur du luxe et les chiffres pour l'inflation aux États-Unis.
Le bilan de la semaine est à ce stade de la journée nettement positif (+0,79% par rapport à la clôture de vendredi dernier), même si les variations ont été amplifiées par des volumes d'échanges faibles caractéristiques du creux de l'été.
Avant le week-end, les investisseurs prendront connaissance de l'indice des prix à la production aux États-Unis en juillet.
Publié jeudi, l'indice CPI des prix à la consommation a fait ressortir une hausse de 3,2% sur un an pour juillet aux États-Unis, un peu moins que ce que prévoyaient les analystes. L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation, a quant à elle continué à ralentir sur un an, à 4,7%.
Pour Madison Faller, stratégiste au sein de J.P. Morgan Banque Privée, un rebond de l'inflation "était prévisible compte tenu de la hausse des prix de l'énergie par rapport aux plus bas de l'année dernière", mais "l'essentiel est que l'inflation sous-jacente continue de baisser - et il y a une grande marge de manœuvre pour que cela continue".
Regardés via le prisme de la politique monétaire américaine, ces chiffres "ne changent pas la donne": "il semble que la Réserve fédérale se trouve à la fin de son cycle de resserrement ou qu'elle s'en approche", estime Madison Faller.
Cependant, les investisseurs ont été refroidis par les commentaires de la présidente de la Réserve fédérale (Fed) de San Francisco, Mary Daly, qui a déclaré à Yahoo! Finance que "ce n'est pas un seul chiffre qui déclare" la "victoire" de la Fed sur l'inflation. "Il y a encore du travail à faire. Et la Fed s'est pleinement engagée à ramener résolument l'inflation à son objectif de 2%", a-t-elle estimé.
En France, la hausse des prix à la consommation a été confirmée à 4,3% sur un an au mois de juillet, contre 4,5% en juin.
En Chine, les investisseurs, qui s'inquiètent depuis plusieurs mois de la vigueur de l'économie, craignent désormais les conséquences de la crise immobilière.
"Les collectivités locales chinoises sont très endettées et (...) la crise immobilière fait exploser leur ratio dette/revenu", explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, qui rapporte de plus que Country Garden, le plus important promoteur immobilier de Chine, pourrait publier une énorme perte dans ses résultats semestriels.
S.Ross--TNT