La Bourse de Paris en nette baisse, la note des Etats-Unis ternit le moral
La Bourse de Paris reculait nettement de 0,96% mercredi, dans la foulée de la dégradation de la note des Etats-Unis par l'agence de notation financière Fitch, les investisseurs préférant éviter les actifs risqués.
L'indice vedette CAC 40 perdait 70,78 points à 7.335,14 points vers 09H50. Mardi, il avait lâché 1,22%, pénalisé par des indicateurs économiques peu encourageants en provenance de Chine et des Etats-Unis.
L'agence de notation Fitch a retiré mardi aux Etats-Unis sa précieuse note AAA et l'a abaissée d'un cran, à AA+, une première depuis 2011, faisant notamment état d'une "érosion de la gouvernance" liée aux crises à répétition sur le plafond de la dette du pays.
Fitch a justifié sa décision mardi en premier lieu par les conséquences des "impasses répétées sur le plafond de la dette", soulignant que ces "affrontements politiques (...) et les résolutions de dernière minute ont érodé la confiance dans la gestion budgétaire".
"En termes de +timing+, cette annonce est négative alors que le Trésor américain doit augmenter fortement ses émissions obligataires avant la fin de l'année", souligne Christian Parisot pour le courtier Aurel BGC.
"La décision de Fitch pourrait inciter certains investisseurs à limiter leur exposition aux obligations américaines", ajoute-t-il.
Mais sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des dettes souveraines, Etats-Unis compris, se repliaient légèrement, signe que les investisseurs se tournent vers des actifs peu risqués et préfèrent acheter des obligations et vendre des actions mercredi.
Le taux de l'obligation de l'Etat français à 10 ans valait 3,08% vers 09H45, contre 3,09% la veille.
"Toutefois, la résilience de l'économie américaine et les anticipations de statu quo sur la politique monétaire américaine devraient limiter la dégradation des taux longs américains, offrant déjà plus de 4% de rendement", précise Christian Parisot.
De plus, les investisseurs choisissent de récupérer leurs gains après un bon mois de juillet. Le mouvement qui avait déjà commencé mardi a été accentué par des résultats d'entreprises mitigés, la publication d'une contraction de l'activité manufacturière aux Etats-Unis et l'annonce de la dégradation de la note américaine.
Le yo-yo continue pour Atos
L'action du groupe informatique Atos chutait de 9,90% à 8,18 euros vers 09H45, au lendemain de l'annonce de la cession des activités historiques de maintenance de l'infrastructure informatique à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky. Le titre avait bondi de plus de 13% dans la matinée avant de se retourner et de terminer en baisse de près de 4% mardi.
Depuis l'annonce de ses résultats trimestriels en fin de semaine dernière, l'action Atos a chuté de plus de 40%.
Klépierre se vend bien
Le propriétaire de plus de 70 centres commerciaux en Europe a relevé mardi ses objectifs annuels après un premier semestre florissant, ce qui faisait progresser son action de 1,17% à 24,23 euros.
jvi/jbo/de
La Bourse de Paris a clôturé mardi en baisse de 1,22%, morose après la publication de mauvais indicateurs d'activité manufacturière en Chine et aux États-Unis.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 91,70 points à 7.406,08 points, concluant sa première séance du mois dans le rouge après un mois de juillet en hausse de 1,32%.
"Ce qui marque encore le marché, ce sont les statistiques en Chine jugées inquiétantes et qui reflètent les difficulté du pays à rebondir depuis la pandémie", note Alexandre Baradez, analyste d'IG.
Dans le détail, l'activité manufacturière en Chine s'est contractée en juillet pour la première fois depuis trois mois, fragilisée notamment par la faible demande à l'étranger en produits chinois, selon l'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI) publié dans la nuit de lundi à mardi.
Le gouvernement avait publié la veille une liste en 20 points censés soutenir la consommation, mais "ce sont des mesures de soutien, pas de mesures de relance", regrette Alexandre Baradez, expliquant que le marché attend à ce stade une intervention concrète du gouvernement chinois.
Les investisseurs ont ensuite assisté à la publication du PMI manufacturier allemand pour juillet, "qui est au plus bas niveau depuis la crise Covid", détaille l'analyste.
A 16 heures, l'indice parisien qui était déjà dans le rouge, a poursuivi sa baisse après la publication de l'activité manufacturière aux États-Unis, qui s'est contractée en juillet, pour le neuvième mois d'affilée, selon les données de la fédération professionnelle ISM.
L'indice s'est établi à 46,4%, moins haut que ce qui était attendu par les analystes (46,9%).
Or, ces indicateurs, reflet de l'activité manufacturière, "envoient un message sur la croissance mondiale" et "font craindre sur le niveau de consommation", note Alexandre Baradez.
Le luxe en rouge
Sensible au marché asiatique, les valeurs du luxe se sont repliées mardi, pas convaincues par les annonces de soutien du gouvernement chinois. LVMH a reculé de 2,25% à 829 euros, Hermès a lâché 1,94% à 1.977,40 euros et Kering 0,99% à 518,40 euros.
Les actionnaires d'Euroapi heureux
Ancienne entité du groupe pharmaceutique Sanofi, Euroapi a vu son chiffre d'affaires progresser de 2,6% au premier semestre, à 496,6 millions d'euros, et continue de prévoir une progression du chiffre d'affaires comprise entre 7% et 8% pour l'exercice 2023. Son cours de bourse s'est envolé de 17,06% à 12,42 euros.
Montagnes russes pour Atos
Le groupe informatique français Atos va céder intégralement ses activités historiques à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, qui va au passage investir dans l'autre partie du groupe informatique français.
A la Bourse de Paris, l'action a bondi de plus de 13% dans la matinée et s'est essoufflée peu à peu dans la journée, pour finalement terminer sur une chute de près de 4% à 9,07 euros.
B.Scott--TNT