La Bourse de Paris clôture la semaine en petite hausse
La Bourse de Paris a clôturé en hausse de 0,15% vendredi, rythmée par les résultats d'entreprises a l'issue d'une semaine durant laquelle le marché a retenu que les hausses de taux des banques centrales approchaient de leur fin.
L'indice vedette CAC 40 a gagné quelque 11,23 points, à 7.476,47 points. Jeudi, il avait connu sa plus forte progression depuis début janvier (+2,05%).
"Vendredi, la Bourse de Paris consolide ses gains de la veille", commente Xavier Girard, de Milleis Banque.
Sur la semaine, le CAC 40 a avancé de 0,59%.
"La semaine a été dense, avec d'un côté les banques centrales et les indicateurs d'inflation" et "tout va bien", résume Xavier Girard, les anticipations des marchés ayant été confirmées.
L'indicateur américain PCE, mesure d'inflation favorite de la banque centrale américaine, "confirme le ralentissement de l'inflation et conforte davantage l'idée que les hausses de taux opérées par les banques centrales sont derrière nous, aux États-Unis comme en Europe", poursuit l'analyste.
Dans le détail, l'indice des prix à la consommation des ménages au mois de juin est ressorti à 4,1% sur un an glissant, en décélération par rapport aux 4,6% du mois précédent et en dessous des attentes des économistes, qui anticipaient 4,2%. Un excellente nouvelle de plus.
Par ailleurs, à Paris, "34 sociétés sur 40 ont publié leurs résultats" cette semaine et ont offert "des performances contrastées", note Xavier Girard.
Bouygues en tête du CAC 40
Bouygues a réalisé au premier semestre un bénéfice net en hausse de 53% à 225 millions d'euros et a été félicité à la Bourse de Paris, le groupe a clôturé en hausse de 4,11% à 33,21 euros, marquant la plus forte progression du CAC 40.
Hermès, toujours plus haut
Le groupe de luxe a détonné avec des résultats en forte croissance et "pulvérise l'ensemble de l'industrie des produits de luxe", comment l'analyste de la banque Bernstein, Luca Solca.
Hermès a terminé en hausse de 3,94% à 2.011,50 euros et a volé la vedette aux autres valeurs du secteur. LVMH a terminé à +0,11% à 841,20 euros et Kering a lâché 1,15% à 531,20 euros après une baisse de son bénéfice net.
La tech parisienne lâche du lest
Capgemini a été sanctionné en Bourse après des perspectives jugées trop timorées. Le groupe, qui prévoit d'investir deux milliards d'euros sur les trois prochaines années dans l'intelligence artificielle, a lâché 7,02% à 167,00 euros.
Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a reculé de 4,09% à 48,40 euros vendredi. "Le groupe a affiché une très belle publication, mais le marché reprend son souffle", estime Xavier Girard.
En pleine restructuration, le groupe informatique français Atos a enregistré une perte nette de 600 millions d'euros au premier semestre, selon ses résultats publiés vendredi, et annoncé la vente de 400 millions d'euros d'actifs supplémentaires. Son cours a chuté de plus de 22% à 11,30 euros.
TF1 donne le change
Le groupe TF1 a bondi de 11,52% à 7,36 euros après avoir annoncé jeudi soir un plan devant lui permettre d'économiser plus de 40 millions d'euros à partir de 2025. Pour le second semestre, le groupe espère voir le marché publicitaire revenir progressivement au niveau de 2022.
CGG déraille
Le groupe para-pétrolier a lâché 16,82% à 62 centimes après avoir annoncé des ventes moins élevées qu'attendu.
SES Imagotag encore confronté à Gotham
SES Imagotag a perdu 9,54% à 123,20 euros après que le fonds activiste Gotham City Research a confirmé vendredi ses accusations de manipulations comptables et ses critiques envers la gouvernance de l'entreprise spécialisée dans les étiquettes électroniques.
Après la clôture de la Bourse de Paris, SES-Imagotag a indiqué dans un communiqué ne pas faire plus de commentaires.
J.Sharp--TNT