Wall Street en ordre dispersé, prudence avant une semaine chargée
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi peu après l'ouverture, au début d'une semaine décisive qui s'annonce chargée en résultats d'entreprise ainsi qu'en annonces de banques centrales.
Vers 14H05 GMT, le Dow Jones progressait de 0,45%, l'indice Nasdaq cédait 0,16% et l'indice élargi S&P 500 s'octroyait 0,23%.
Le Dow Jones reste sur dix séances positives consécutives, une première depuis près de six ans. Le record absolu, soit 14, remonte au printemps 1897.
"C'est une semaine extrêmement importante avec les réunions de banques centrales, dont la Fed (Réserve fédérale) et des résultats majeurs, notamment Microsoft et Meta", a souligné Quincy Krosby, de LPL Financial.
Microsoft et Alphabet publieront leurs résultats mardi après Bourse et Meta, mercredi.
Avant ces échéances, le Nasdaq évoluait dans le rouge pour la troisième séance d'affilée, en pleine consolidation après le feu d'artifice du premier semestre, entraîné par Amazon (-1,08%) ou Meta (-0,64%)
Pour Quincy Krosby, des publications en deçà de la "perfection" par ces géants technologiques pourraient provoquer une réaction brutale du marché, à l'instar de celle qui a suivi les résultats de Tesla et Netflix, la semaine dernière.
"Le marché est mûr pour une correction, qui pourrait être déclenchée par une déception venue de Microsoft ou Meta, voire de la Fed", expliqué Quincy Krosby.
Ce n'est pas tant la décision de politique monétaire de la Fed qui va peser, avec une hausse attendue d'un quart de point de pourcentage, que la communication de l'institution et les commentaires de son président Jerome Powell.
Avant la réunion de la Fed, qui débutera mardi pour s'achever mercredi, le marché obligataire était en position d'attente. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 3,81%, contre 3,83% vendredi en clôture.
Le Dow Jones continuait à surfer sur la rotation des portefeuilles, qui voit les investisseurs se mettre en quête de titres sous-valorisés et délaissés jusqu'ici.
Les valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensible que la moyenne à la conjoncture, tels Caterpillar (+0,81%), Johnson & Johnson (+1,69%) et 3M (+0,31%), étaient ainsi à la fête.
Membre du Dow Jones, Apple prenait aussi de la hauteur (+0,61%), après des relèvements d'objectifs de cours par les analystes de Deutsche Bank et Wells Fargo.
Selon Quincy Krosby, le marché s'attend à ce que les ventes du groupe de Cupertino (Californie) aient été meilleures que prévu au deuxième trimestre. Les résultats ne sont pas attendus avant le 3 août.
Malmenées depuis le début de l'année, notamment au moment de la crise bancaire, les grandes banques américaines avaient le vent en poupe, que ce soit Bank of America (+0,84%) ou Wells Fargo (+0,92%).
Ailleurs à la cote, Mattel (+1,11%) célébrait le départ en trombe du film "Barbie", qui a rapporté 155 millions de dollars en Amérique du Nord pour son premier week-end en salles. Au niveau mondial, les recettes atteignent déjà 337 millions de dollars, selon le site spécialisé Box Office Mojo.
La chaîne de salles de cinéma AMC, chouchou de nombre d'investisseurs particuliers durant la pandémie, décollait (+17,03%) après qu'un juge du Delaware a invalidé vendredi la conversion de certains titres du groupe en actions ordinaires, ce qui aurait dilué la valeur de ces dernières.
Le géant des pizzas Domino's était en légère progression (+0,09%), après avoir publié un bénéfice net légèrement supérieur aux attentes. Le groupe de Ann Arbor (Michigan) s'est dit optimiste quant aux retombées de son nouveau partenariat avec Uber Eats.
Tesla (-0,66%) pâtissait d'un abaissement de recommandation d'UBS, pour qui le cours de l'action, qui a plus que doublé depuis le début de l'année, ne justifie plus de nouveaux achats.
Chevron grimpait (+2,23%) après avoir publié dimanche, de façon inattendue, des résultats préliminaires, préalables à la publication officielle vendredi. Le géant pétrolier de San Ramon (Californie), anticipe un bénéfice net plus élevé que les projections des analystes.
A.Robinson--TNT