La Bourse de Paris termine en baisse, peu enjouée par la Chine
La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,27% mardi après ses gains accumulés la semaine dernière, et digérant des nouvelles macroéconomiques chinoises décevantes, destinées à stimuler la reprise économique de la deuxième puissance mondiale.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 19,88 points, terminant à 7.294,17 points. La veille, il avait lâché 1,01% terminant à 7.314,05 points.
"Les attentes d'un rebond post-Covid solide et soutenu en début d'année ont cédé la place à la crainte que l'économie chinoise ralentisse brusquement", commente Michael Hewson de CMC Markets.
Pour stimuler une croissance en difficulté dans la deuxième économie mondiale, la Banque centrale chinoise a réduit mardi deux taux de référence, après plusieurs mesures similaires ces dernières semaines.
Très suivis par les marchés, ces deux taux sont désormais à leur plus bas historique. Ils avaient été réduits la dernière fois en août 2022.
Mais cette décision est jugée à rebours des principales économies dans le monde qui rehaussent les taux pour juguler l'inflation.
Et "cette inquiétude quant aux perspectives économiques a entraîné aujourd'hui une baisse" du CAC 40 notamment, lesté "par des secteurs exposés à la Chine tels que le luxe".
LVMH a terminé en baisse de 0,87% à 846 euros, Hermès a lâché 0,53% à 1.950,20 euros et Kering 0,64% à 515,50 euros.
Renault ferme la marche
Le conseil d'administration du constructeur automobile français Renault a confié lundi à son directeur général Luca de Meo les rênes de sa nouvelle filiale électrique, Ampere.
Le futur PDG d'Ampere devra "assurer le lancement de la société et la réussite de son projet d'introduction en Bourse, tout en conservant ses responsabilités actuelles de directeur général de Renault", a indiqué le groupe dans un communiqué.
La valeur de l'action de Renault a chuté de 3,76% à 35,50 euros.
Airbus
Airbus (+0,41% à 132,02 euros) et le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics (0,97% à 44,57 euros) ont annoncé mardi un partenariat pour développer des semi-conducteurs destinés à des systèmes électroniques nécessitant une puissance élevée, afin de progresser dans l'électrification des avions.
L'électrification des avions pourrait permettre des gains allant jusqu'à 5% de carburant, a rappelé la directrice technique d'Airbus lors d'une conférence de presse.
Safran bourgeonne
Safran a pris 0,10% à 143,04 euros après avoir engrangé son premier contrat à l'export pour son drone Patroller en vendant quatre exemplaires à l'armée de terre grecque dans le cadre de la modernisation de ses systèmes de drones tactiques, a annoncé le groupe mardi au salon du Bourget.
ADP retrouve ses niveaux d'avant-Covid
Le trafic des aéroports parisiens a continué de se redresser au mois de mai, revenant quasiment à son niveau d'avant la pandémie de Covid-19, selon des chiffres publiés lundi. Le cours de son action a terminé en hausse de 0,51% à 137,10 euros.
Neoen, le vent en poupe
Le producteur d'énergie renouvelable a clôturé en hausse de 4,33% à 30,38 euros après avoir annoncé revoir à la hausse son objectif de rentabilité pour l'exercice 2025, avec un Ebitda ajusté qui dépasse 700 millions d'euros et non plus "supérieur à 600 millions d'euros" après un contrat remporté en Australie.
R.Campbell--TNT