Wall Street termine en petite hausse, avant une semaine décisive
La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, concluant une semaine positive marquée par le franchissement d'un seuil technique important, avant un indicateur d'inflation et une réunion de la banque centrale américaine (Fed) très attendus.
Le Dow Jones s'est octroyé 0,13%, l'incide Nasdaq a pris 0,16% et l'indice S&P 500 a gagné 0,12%.
Jeudi, le S&P 500 était parvenu à clôturer en hausse de 20% par rapport à son plancher du 12 octobre.
Vendredi, l'indice le plus représentatif de la Bourse de New York a échoué, en revanche, à terminer au-dessus des 4.300 points, un nouveau seuil technique important.
"Cette semaine, il y a eu très peu d'indicateurs économiques et le marché a dû réfléchir par lui-même, pour une fois, ce qui a été positif", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.
Pour Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, il en est ressorti que "le pire est derrière nous", selon l'analyste, c'est-à-dire la presque totalité du resserrement monétaire et la crise bancaire, même si les investisseurs s'attendent encore à une dégradation de la conjoncture.
"On a aussi mis fin à la crise de la dette, (...) qui, à mon avis, pesait davantage sur le marché que les gens ne le réalisaient", ce qui a poussé les actions dans le dos, a relevé Chris Low, de FHN Financial.
Autre fait significatif de la semaine, le mouvement n'a pas été dicté par une poignée de capitalisations technologiques géantes comme depuis le début de l'année.
En juin, l'indice S&P 500 à valorisations égales, qui accorde le même poids à chaque entreprise, a gagné 4%, alors qu'il affichait un repli de 1,4% depuis le début de l'année.
"C'est vraiment encourageant de voit un élan qui englobe une part plus importante du marché, parce qu'une des choses qui m'inquiétaient vraiment jusqu'ici, c'était à quel point le mouvement de hausse était concentré", explique Chris Low.
Autre élément probant, le fait que les actions aient résisté à une remontée nette des taux obligataires, qui a suivi le resserrement surprise de la banque centrale du Canada (BoC), mercredi.
Le prix des obligations a ainsi baissé quand celui des actions montait, une corrélation forte historiquement mais qui avait eu tendance à se disloquer ces dernières années.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, plus volatil que son équivalent à 10 ans, ressortait à 4,60%, contre 4,51% la veille en clôture.
Les opérateurs attendent un statu quo monétaire de la Fed la semaine prochaine, mais anticipent une dernière hausse de taux en juillet.
Ce rassemblement sera précédé de la publication, lundi, de l'indice d'inflation CPI pour mai, qui renseignera sur l'évolution des prix.
A la cote, Netflix a avancé (+2,60%) après que le cabinet d'études Antenna a fait état d'un doublement des abonnements aux Etats-Unis lors de la semaine qui a suivi la mise en place des restrictions de partage des mots de passe.
Tesla a poursuivi son accélération (+4,06%), au lendemain de l'annonce que le constructeur allait ouvrir son réseau de stations de recharge à General Motors (+1,06%) dès début 2024. GM compte aussi intégrer à ses modèles, en 2025, le standard de recharge utilisé par Tesla.
La nouvelle a pénalisé, en revanche, le cours de ChargePoint (-13,22%), opérateur du premier réseau indépendant de chargeurs aux Etats-Unis.
Target (-1,10%) a souffert d'un abaissement de recommandation des analystes de Citigroup, qui s'inquiètent d'un possible ralentissement des ventes de la chaîne de supermarchés, chez qui la part des articles non essentiels (hors alimentation principalement) est plus importante que chez ses concurrents.
Le fabricant de semi-conducteurs AMD a bondi (+3,20%), alors que le groupe de Santa Clara doit présenter mardi ses innovations en matière d'intelligence artificielle et de gestion de centres de données (data centers).
A.Parker--TNT