The National Times - Wall Street termine en hausse, sommets de plusieurs mois pour Nasdaq et S&P 500

Wall Street termine en hausse, sommets de plusieurs mois pour Nasdaq et S&P 500


Wall Street termine en hausse, sommets de plusieurs mois pour Nasdaq et S&P 500
Wall Street termine en hausse, sommets de plusieurs mois pour Nasdaq et S&P 500 / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

La Bourse de New York a terminé en nette hausse vendredi, enregistrant des sommets de plusieurs mois en clôture pour le Nasdaq et le S&P 500, bien disposée par de bons chiffres de l'emploi qui entretiennent l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine.

Taille du texte:

Le Dow Jones a pris 2,12%, l'indice Nasdaq s'est apprécié de 1,07% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 1,45%.

Le Nasdaq a fini à son plus haut niveau en clôture depuis 13 mois, tandis que le S&P 500 n'avait plus connu ces hauteurs en fin de séance depuis 9 mois.

Signe d'un tournant pour Wall Street, l'indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs et la volatilité du marché, est tombé à son plus bas niveau depuis près de deux ans.

"C'était clairement une journée favorable à la prise de risque", a commenté Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.

"Les deux bonnes nouvelles ont été l'extinction du risque lié à la dette", avec le vote, la veille, d'un texte au Sénat, "et le rapport quasiment idéal sur l'emploi", a poursuivi l'analyste.

L'économie américaine a créé 339.000 emplois en mai, soit près du double du chiffre projeté par les économistes (190.000).

Le chiffre était si élevé qu'il aurait pu inquiéter les opérateurs quant à une poursuite possible du resserrement monétaire de la banque centrale américaine (Fed) pour juguler l'inflation.

Mais le constat a été nuancé par la hausse plus importante que prévu du taux de chômage, à 3,7% contre 3,4% en avril, ainsi que par la décélération du rythme de hausse du salaire moyen, à 0,3% sur un mois contre 0,4% précédemment.

Dans l'ensemble, "on croit à un atterrissage en douceur" de l'économie américaine, selon Angelo Kourkafas.

"Ces données contrastées vont donner à la Fed des arguments pour laisser ses taux inchangés lors de sa prochaine réunion", les 13 et 14 juin, a fait valoir Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics.

Les opérateurs tablent sur un nouveau relèvement en juillet, qui serait le dernier de ce cycle.

Le sursaut des actions s'est fait au détriment des obligations, qui ont dégringolé.

Outre l'appétit pour le risque, le mouvement est dû à la perspective d'émissions obligataires massives du Trésor américain, qui va devoir reconstituer ses réserves après avoir été empêchée durant des semaines par la crise de la dette.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans ressortait à 4,49%, contre 4,34% la veille en clôture.

A la cote, une fois n'est pas coutume, le Dow Jones et les valeurs traditionnelles ont fait mieux que le Nasdaq, qui avait entraîné tout le marché ces derniers mois grâce aux géants de la tech.

"Il y a un semblant de rotation en cours", a observé Angelo Kourkafas, stimulé, pour partie, par les données macroéconomiques du jour, qui laissent penser que "les consommateurs ont toujours des munitions" grâce à la bonne tenue du marché de l'emploi.

Au Dow Jones, Caterpillar (+8,40%) et Boeing (+2,58%) ont particulièrement brillé.

Ailleurs, Amazon (+1,21%) a profité d'une information de l'agence Bloomberg selon laquelle le groupe envisage de lancer une offre de téléphonie mobile à ses abonnés Prime, à bas coût, voire gratuitement. Sollicitée par l'AFP, Amazon a démenti.

Les opérateurs téléphoniques ont souffert de ce développement, que ce soit AT&T (-3,80%), T-Mobile (-5,56%) ou Verizon (-3,19%).

L'équipementier sportif canadien Lululemon Athletica (+11,30%), connu pour ses pantalons de yoga haut de gamme, a sprinté après avoir publié, jeudi après Bourse, des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuelles.

le conglomérat 3M s'est envolé (+8,75%) après que Bloomberg a fait état d'un accord amiable pour éviter un procès intenté par des centaines de collectivités locales qui lui réclament des dommages et intérêts liés à la contamination de leur eau aux perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, aussi appelés PFAS, surnommés polluants "éternels".

Avant Bourse, les groupes de pétrochimie DuPont de Nemours (+7,31%) et Chemours (+24,09%) avaient, eux, annoncé un accord dans le même dossier.

A.Little--TNT