The National Times - La Bourse de Paris clôture en hausse, soulagée par la dette américaine

La Bourse de Paris clôture en hausse, soulagée par la dette américaine


La Bourse de Paris clôture en hausse, soulagée par la dette américaine
La Bourse de Paris clôture en hausse, soulagée par la dette américaine / Photo: © AFP/Archives

La Bourse de Paris a terminé la séance en hausse de 1,87% vendredi, soulagée par la fin de la menace d'un défaut de paiement des États-Unis et attentive à un possible plan de soutien au secteur immobilier en Chine.

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L'indice vedette CAC 40 a gagné 133,26 points, à 7.270,69 points, après en avoir gagné 38,73 jeudi. Sur la semaine, la place parisienne a toutefois reculé de 0,66%.

"Le rebond de la veille se poursuit, porté par les avancées d'un accord sur le plafond de la dette américaine mais aussi sur les espoirs d'un possible plan de relance de l'immobilier en Chine, ce qui améliore les perspectives d'un soutien pour le marché", souligne Gilles Guibout, directeur de la stratégie sur les actions européennes d'Axa IM.

Unibail-Rodamco-Westfield, principale valeur immobilière du CAC 40, a clôturé en tête de l'indice, en hausse de 5,35% à 44,70 euros, et les valeurs "exposées à la Chine, comme le luxe, étaient bien orientées", poursuit l'analyste.

Dans le détail, LVMH a pris 3,11% à 830,90 euros, Hermes 2,55% à 1.957,20 euros et Kering 2,12% à 506,70 euros.

Les investisseurs ont également été très attentifs à l'actualité économique américaine, rassurés par le vote au Sénat, jeudi soir, du texte suspendant le plafond de la dette, qui écarte définitivement un défaut de paiement des Etats-Unis à court terme.

Toutefois, "il y a un peu d'attentisme de la part des investisseurs pour comprendre quelle direction prendre au milieu d'indicateurs discordants sur l'économie : elle semble ralentir mais le marché de l'emploi reste bien orienté. Il faut ajouter à cela les questionnements sur ce que la Fed va décider de faire", poursuit Gilles Guibout.

Le nombre de créations d'emplois aux Etats-Unis en mai est tombé en milieu de séance européenne et reflète un marché du travail resté très solide. 339.000 emplois ont été créés aux Etats-Unis, a annoncé vendredi le département du Travail, quand 190.000 seulement étaient attendus, selon le consensus de MarketWatch.

Par ailleurs, le taux de chômage est en légère hausse mais reste historiquement bas et les salaires quant à eux grimpent, mais moins vite, une bonne nouvelle pour la lutte contre l'inflation.

"Dans l'ensemble, les signaux sont quelque peu contrastés en ce qui concerne la prochaine action de la banque centrale américaine (Fed)", estime Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN AMRO Ivestment Solutions.

Lors de la prochaine réunion de la Fed, les 13 et 14 juin, la banque centrale pourrait choisir de relever les taux pour une 11e fois d'affilée, ou faire une pause pour observer les effets des relèvements précédents et éviter de trop ralentir l'activité économique et provoquer une récession.

Les bancaires soutenues par l'obligataire

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt de la France se sont tendus, le taux pour l'emprunt à 10 ans s'établissant à 2,86% contre 2,80% à la clôture, ce qui a profité au secteur bancaire.

Société Générale a gagné 4,27% à 22,61 euros, BNP Paribas 3,69% à 56,48 euros et Crédit Agricole 2,49% à 10,95 euros. L'assureur Axa a pris 1,79% à 27,26 euros.

Renault en tête

Le constructeur automobile français a clôturé la séance en hausse de 5,03% à 44,70 euros, arrivant en tête du CAC 40, malgré une plainte de près de 2.000 propriétaires de voitures concernant des moteurs défectueux. L'équipementier automobile français Valeo a pris 4,40% à 18,99 euros et son concurrent Faurecia 7,94% à 21,27 euros.

D.Cook--TNT