La Bourse de Paris termine la séance en net recul
La Bourse de Paris a terminé en net recul de 1,29% mardi, les investisseurs faisant preuve de prudence dans l'attente d'un vote du Congrès américain sur le compromis pour éviter un défaut de paiement des États-Unis.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 94,06 points à 7.209,75 points. La veille, il avait perdu 15,37 points à 7.303,81 points.
"On a un marché à deux vitesses, avec d'un côté l'intelligence artificielle qui le pousse vers le haut et un narratif plus prudent, tout ce qui est plus sensible à l'activité économique étant beaucoup plus fragile", résume Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.
A l'ouverture de Wall Street, le géant des processeurs Nvidia a dépassé la barre des mille milliards de dollars de capitalisation boursière, porté par le boom de l'intelligence artificielle (IA) et rejoint ainsi le cercle très fermé des cinq groupes affichant plus de mille milliards de valorisation (Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet et Saudi Aramco).
Sur le plan macro-économique, la confiance des consommateurs aux États-Unis a reculé en mai, moins fortement qu'attendu mais elle tombe néanmoins à son plus bas depuis novembre, les conditions actuelles paraissant moins bonnes qu'auparavant, selon l'indice publié mardi par le Conference Board.
"Ce que constate le Conference Board est qu'une partie des dépenses des ménages liée à l'excès d'épargne constitué pendant la pandémie de Covid-19 est en train de se dégonfler, on assiste à un ralentissement du momentum économique", poursuit Sophie Chauvellier.
Toujours de l'autre côté de l'Atlantique, les investisseurs attendent que le Congrès américain valide l'accord conclu entre le président Joe Biden et le dirigeant républicain Kevin McCarthy pour relever le plafond de la dette des États-Unis en échange de coupes budgétaires.
Si aucun compromis n'est voté, le pays pourrait se retrouver en défaut de paiement dès le 5 juin, selon le Trésor américain. M. McCarthy a prévu un vote à la Chambre mercredi en séance plénière. Ce sera ensuite au tour du Sénat, à majorité démocrate, de s'en saisir.
Le marché ne pourra pas se défaire de cette actualité "tant qu'il n'y a pas de certitude", même si "le scénario d'un défaut de la dette américaine, qui serait du jamais vu, paraît peu probable", indique l'analyste.
Par ailleurs, l'indice parisien est "sensible à la demande chinoise", souligne Sophie Chauvallier et "l'impulsion qui était liée à la réouverture de ce marché s'essouffle un peu".
TotalEnergies à sec
Le géant français du pétrole et du gaz TotalEnergies enregistre la plus forte baisse du CAC 40 (-3,43% à 53,82 euros), à l'image des valeurs pétrolières ailleurs en Europe qui ont reculé dans le sillage de la baisse des prix du pétrole avant l'examen au Congrès de l'accord pour éviter le défaut de paiement des Etats-Unis.
BNP Paribas en recul
BNP Paribas a lâché 1,44% à 55,29 à la fin de la séance parisienne. Sa filiale hongroise dédiée au crédit à la consommation de la banque a été rachetée par Cofidis, filiale du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui regroupe 14 des 18 fédérations du groupe mutualiste ainsi que CIC.
Parmi les valeurs bancaires cotées au CAC 40, Axa a lâché 1,05% à 26,97 euros et Crédit Agricole 1,38% à 10,73 euros. La Société Générale a quant à elle gagné 1,41% à 22,31 euros.
Valneva perd 2%
Le groupe pharmaceutique franco-autrichien a lâché 2,07% à 5,29 euros. Valneva avait indiqué mardi dans un communiqué avoir déposé une demande d'autorisation de mise sur le marché de son candidat vaccin contre le chikungunya, maladie transmise par des moustiques, auprès des autorités sanitaires canadiennes.
S.Clarke--TNT