La Bourse de Paris patine et glisse de 0,33%
La Bourse de Paris a reculé de 0,33% jeudi, restant en berne après deux séances de net repli, le blocage des négociations sur la dette américaine et le contexte macroéconomique pèsent sur le moral des investisseurs.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 24,19 points à 7.229,27 points. La veille, il avait perdu 1,70%, soit sa pire séance depuis le 15 mars, en pleine panique autour du secteur bancaire américain.
Cela fait suite à une baisse de 1,33% mardi, où des prises de bénéfice sur le luxe ont accentué la baisse de la cote parisienne. Le CAC 40 est à son plus bas depuis la fin mars alors qu'il se rapprochait de son record absolu vendredi. Entretemps, il a perdu plus de 4%.
"La marché est encore très focalisé sur la dette américaine", résume Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.
A une semaine d'un possible défaut de paiement des Etats-Unis, aucune avancée majeure n'a encore été enregistrée entre la Maison Blanche et l'opposition républicaine au Congrès sur le dossier du relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis.
"Les négociations n'avancent pas si vite, d'après l'expérience des dernières années ça se règle souvent à la dernière minute", prévient Andrea Tuéni.
Mercredi soir, l'agence d'évaluation financière Fitch a placé la note des Etats-Unis sous surveillance négative, ce qui signifie qu'elle envisage de l'abaisser.
La montée des taux d'intérêt sur le marché obligataire face à des investisseurs qui "anticipent de plus en plus une politique monétaire moins accommodante" aux Etats-Unis peut de plus peser sur les marchés actions, souligne M. Tuéni.
Aux Etats-Unis les données statistiques restent solides, preuves que l'économie américaine refuse de courber l'échine.
En Allemagne en revanche, l'économie est tombée officiellement en récession avec un deuxième trimestre de recul du Produit intérieur brut (-0,3%). En outre, le moral des consommateurs allemands devrait perdre en vigueur en juin, selon un autre indicateur publié jeudi.
Pour la France, le climat des affaires s'est de nouveau dégradé en mai, pour le troisième mois consécutif, en raison d'une détérioration dans l'ensemble des secteurs d'activité marchands, a indiqué jeudi l'Insee.
Soitec dans la roue de Nvidia
Le fabricant de semi-conducteur Soitec a réalisé la meilleure performance du SBF 120, avec un gain de 7,74% à 130,80 euros, dans le sillage des résultats meilleurs que prévu du géant mondial Nvidia grâce à l'intelligence artificielle (IA).
Nvidia a un "avantage concurrentiel" sur l'IA par rapport à d'autres entreprises du même secteur des puces électroniques et semi-conducteurs, ce qui explique que tous ses concurrents n'ont pas profité de la tendance haussière, selon Andrea Tuéni.
STMicroelectronics a perdu 0,33% à 39,17 euros et Teleperformance a chuté de 5,70% à 147,35 euros, tout en bas du CAC 40.
L'IA crée des incertitudes à long terme pour l'activité du géant des centre d'appels, selon la dernière note des analystes d'Oddo BHF.
Derichebourg rejeté
Le groupe de recyclage Derichebourg a été chahuté (-7,02% à 4,87 euros) après ses résultats semestriels parus mercredi, avec une baisse de la rentabilité, principalement en raison de la baisse du chiffre d'affaire de la division recyclage et de la hausse des coûts.
Pierre et Vacances mal accueilli
Le groupe Pierre et Vacances-Center Parcs (-5,33% à 1,67 euro) a réduit ses pertes au premier semestre de son exercice décalé à 104,4 millions d'euros, contre 114,9 millions d'euros au premier semestre de l'exercice précédent, et confirme le relèvement de ses prévisions financières pour l'exercice 2022/2023.
W.Baxter--TNT