The National Times - L'île de Guam sous les coups de boutoir du typhon Mawar en Océanie

L'île de Guam sous les coups de boutoir du typhon Mawar en Océanie


L'île de Guam sous les coups de boutoir du typhon Mawar en Océanie
L'île de Guam sous les coups de boutoir du typhon Mawar en Océanie / Photo: © NOAA/RAMMB/AFP

L'île américaine de Guam dans le Pacifique subissait dans la nuit de mercredi à jeudi les rafales "destructrices" du typhon Mawar, qui a également provoqué des inondations et de vastes coupures de courant.

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Jointe au téléphone par l'AFP, l'employée d'un hôtel sur la côte a décrit "les fenêtres volant en éclats, les hurlements du vent, les arbres brisés net".

"Le hall est inondé de 30 centimètres d'eau", a ajouté Casey, qui travaille au Dusit Thani Guam Resort, l'établissement opérant avec un générateur de secours.

"Je sens les murs trembler. Le vent est très puissant, je l'entends siffler à travers les fentes des portes."

Si les habitants locaux sont habitués aux tempêtes, "les touristes eux paniquent face aux inondations dans les chambres causées par le ruissellement de l'eau par les fenêtres détruites", a-t-elle précisé.

Les populations les plus exposées se sont elles abritées dans des refuges à l'appel des autorités.

 

Mais des rafales de vent destructrices se poursuivaient dans la nuit, selon le Service météorologique national des Etats-Unis. Des vents soufflant jusqu'à 225 km/h ont été enregistrés.

Lou Leon Guerrero, la gouverneure de l'île de 170.000 habitants située à environ 2.400 kilomètres de l'archipel des Philippines, avait plus tôt appelé les habitants à "se mettre à l'abri immédiatement".

"Je suis dans une maison en béton armé et mes volets sont fermés. Je suis brièvement sortie mais les vents soufflent en rafales avec des pluies intermittentes", avait ainsi confié à l'AFP Beckie Merrill, une enseignante de 46 ans ayant trouvé refuge au sud de l'île.

"Je m'inquiète de la sécurité de notre population. Il s'agit de la tempête la plus puissante de ces 20 dernières années", avait averti la gouverneure Guerrero.

- "Triple menace" -

Le service météo américain avait mis en garde contre la "triple menace" de pluies torrentielles, de vents destructeurs et d'ondes de tempête (des montées du niveau de la mer) possiblement meurtrières.

L'arrivée du typhon faisait craindre des phénomènes de submersion côtière également potentiellement mortels à Rota, autre île américaine de l'archipel des îles Mariannes.

La Guam Power Authority, la compagnie de distribution de l'électricité dans l'île, a averti qu'elle attendrait une baisse d'intensité des vents pour commencer les opérations de rétablissement du courant, par sécurité.

Seulement un millier de foyers, sur un total de 52.000, étaient encore approvisionnés en électricité, a précisé l'entreprise.

- Avant-poste militaire -

Près de 22.000 militaires américains et leurs familles sont basés à Guam, une île qui voit passer des bombardiers au long rayon d'action et des sous-marins nucléaires d'attaque.

L'île abrite également les principales réserves de carburant et de munitions des Etats-Unis dans le Pacifique. L'industrie touristique y est importante.

A l'hôtel Hyatt Regency Guam, les clients subissaient le passage du typhon avec philosophie. Ils patientaient dans le hall, a expliqué à l'AFP Ryan Rodillon, un employé de l'établissement.

"De nombreuses chambres sont inondées, pas en raison de fenêtres cassées mais car l'eau s'infiltre par les balcons", a-t-il dit.

Une soixantaine de vols au départ ou à l'arrivée de Guam et prévus entre mardi et jeudi ont été annulés, a indiqué l'aéroport international A.B. Won Pat.

V.Bennett--TNT