The National Times - Wall Street finit dans le rouge, les pourparlers calent sur la dette

Wall Street finit dans le rouge, les pourparlers calent sur la dette


Wall Street finit dans le rouge, les pourparlers calent sur la dette
Wall Street finit dans le rouge, les pourparlers calent sur la dette / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

La Bourse de New York a finalement terminé dans le rouge vendredi, coupée dans son élan par l'interruption des pourparlers sur le plafond de la dette américaine qui sont désormais en "pause".

Taille du texte:

Les indices qui avaient commencé dans le vert ont perdu 0,33% pour le Dow Jones à 33.426,63 points, 0,24% pour le Nasdaq (12.657,90 points) et 0,15% pour le S&P 500 (4.191,98 points).

Le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy a douché l'optimisme qui régnait la veille sur les négociations affirmant en fin de matinée qu'elles devaient être mises "en pause".

Quelques instants plus tôt, la Maison Blanche a reconnu buter sur de "réelles différences" avec l'opposition républicaine et indiqué que les discussions étaient "difficiles".

L'enjeu est de taille puisque le temps presse pour autoriser les Etats-Unis à emprunter à nouveau avant le 1er juin, sans quoi le pays pourrait faire défaut sur sa dette, une éventualité catastrophique pour les marchés financiers mondiaux.

Immédiatement après cette nouvelle, les actions ont inversé leur course, les taux obligataires ont ralenti leur hausse et surtout, l'or, valeur refuge par excellence, a bondi de 19 dollars à 1.978,90 dollars l'once.

"La déception sur les négociations sur la dette est certainement" à l'origine de la déprime des actions, a indiqué Jack Ablin de Cresset Capital.

"Ce qu'il faut regarder c'est l'or, c'est un très bon baromètre du débat sur le plafond de la dette", a-t-il ajouté.

- L'or, le grand bénéficiaire -

L'analyste a rappelé qu'en 2011 lorsque les Etats-Unis avaient frôlé le défaut de paiement au point de voir la note de la dette du premier emprunteur mondial abaissée par une agence de notation, l'or avait été "un grand bénéficiaire" de la panique sur les marchés.

"C'est la valeur refuge", parce que dans le cas d'une menace de défaut de paiement "le dollar va baisser, les rendements obligataires vont baisser et les actions chutent", a-t-il prévenu.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à deux ans ont perdu un peu de leur allant à 4,29% contre 4,33% en première partie de séance et 4,25% la veille.

A ce pessimisme sur les pourparlers entre l'administration et la Maison blanche se sont ajoutés les réactions à des commentaires de la Secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen sur le secteur bancaire qui ont refroidi les investisseurs.

Celle-ci a affirmé jeudi devant une réunion de PDG des grandes banques que d'autres fusions bancaires seraient peut-être "nécessaires", selon des échos dans la presse parus vendredi.

Après la crise des banques régionales qui a vu plusieurs établissements mettre la clé sous la porte ou être rachetés en catastrophe, ces commentaires "ont suggéré que la situation est peut-être pire que ce que l'on pense", a commenté Jack Ablin.

Les actions des banques régionales, pourtant en hausse en début de séance, ont piqué du nez comme PacWest (-1,88%), Western Alliance (-2,44%) et Zions (-1,73%).

Quant à Jerome Powell, le patron de la Fed, qui s'exprimait au cours d'une conférence sur la politique monétaire, il a assuré qu'"aucune décision" n'avait été prise sur les taux d'intérêt pour la prochaine réunion de juin.

Pour Edward Moya d'Oanda, le président de la Fed a "ouvert la voie à une pause" dans les hausses de taux. Mais pour Pat O'Hare de Briefing, ces déclarations étaient "sans saveur".

A la cote, Disney a cédé 2,57% à 91,35 dollars après avoir annoncé qu'il renonçait à la construction d'un campus pour ses employés de près d'un milliard de dollars en Floride alors que le groupe de divertissement est en pleine brouille avec le gouverneur de l'Etat, Ron DeSantis.

La banque Morgan Stanley a chuté de 2,66% après que son PDG James Gorman, 64 ans, a annoncé vendredi qu'il comptait démissionner dans l'année ce qui lance une course pour sa succession.

Le distributeur de chaussures de sport Foot Locker s'est écroulé de 27,24% alors que ses résultats ont été décevants au premier trimestre et que l'enseigne a abaissé ses prévisions de résultats annuels.

P.Sinclair--TNT