Troisième séance sans dynamisme à la Bourse de Paris
La Bourse de Paris a terminé proche de l'équilibre (-0,09%) mercredi, sa troisième séance de stagnation de suite, sur fond d'attentisme global sur tous les marchés qui scrutent l'évolution des négociations autour de la dette américaine.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 6,57 points à 7.399,44 points. La veille, il avait reculé de 0,16%, après une hausse de 0,05% lundi.
"Le focus des investisseurs cette semaine est vraiment sur les négociations autour de la dette américaine", souligne auprès de l'AFP Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.
Les Etats-Unis risquent le défaut de paiement dès le début du mois de juin si aucun accord n'est trouvé pour relever le plafond de la dette du pays.
L'experte pointe "des progrès notables, même si les discussions restent difficiles".
Cette épée de Damoclès, cumulée à une conjoncture économique morose et à des incertitudes autour de l'évolution des taux d'intérêt dans les mois à venir, sont des facteurs qui placent les marchés dans une ambiance de flottement, sans tendance claire.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans se tassait un peu après sa nette hausse de mardi: il valait 2,91%, contre 2,93% lors de la précédente clôture. L'équivalent à deux ans a lui progressé de 2,84% à 2,89% entre mardi et mercredi soir.
Clémence de Rothiacob peine à voir de réels catalyseurs pour que les marchés retrouvent un dynamisme, à moins de grosses surprises sur "la reprise économique en Chine, les tensions sino-américaines ou la politique de la Fed".
En France (hors Mayotte), le taux de chômage est resté stable au premier trimestre, à 7,1% de la population active, l'estimation du trimestre précédent ayant été légèrement abaissée (-0,1 point), selon les chiffres publiés mercredi par l'Insee.
Elior grimace
L'action d'Elior a chuté de 22,82% à 2,98 euros après des résultats semestriels selon lesquels le groupe de restauration collective a encore perdu de l'argent, notamment en raison de son endettement. L'entreprise a aussi revu ses perspectives dans le bas de la fourchette initiale.
Le spécialiste du recyclage Derichebourg, qui a pris le contrôle d'Elior en avril, est resté stable (+0,09% à 5,53 euros).
Ubisoft en perte
L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft, pénalisé par le report du lancement de plusieurs gros jeux, a basculé dans le rouge en 2022-2023, avec une perte nette annuelle de 494,2 millions d'euros, a-t-il annoncé mardi. L'action a reculé de 1,14% à 25,11 euros.
Q.Marshall--TNT