La Bourse de Paris encore au ralenti, s'appuie sur le luxe pour monter
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,24% jeudi, aidée par ses géants du luxe, pour passer outre un contexte économique toujours incertain.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 20,58 points à 7.381,78 points. La veille, il avait cédé 0,49%.
La cote parisienne a été portée par les valeurs liées à la Chine, dont ses géants du luxe.
La Maison Blanche a en effet annoncé jeudi que le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a rencontré le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, mercredi et jeudi à Vienne renouant le contact entre les deux pays dans un contexte de compétition acharnée. Les deux pays étaient brouillés depuis l'affaire des ballons chinois en février.
Principal évènement économique du jour, l'indice des prix à la production aux Etats-Unis a confirmé sa décrue en avril, appuyant la tendance des prix à la consommation de mercredi et laissant encore la porte ouverte à une pause dans la hausse des taux directeurs de la banque centrale américaine.
En conséquence, les taux pour les emprunts des Etats se sont nettement réduits: pour l'emprunt à 10 ans français, le taux était de 2,80%, en baisse par rapport aux 2,87% de mercredi à la clôture.
Mais l'information n'a pas soutenu nettement les indices.
"On se demande quel sera l'élément déclencheur", d'une tendance claire, affirme Yann Azuelos, gérant chez Mirabaud.
Les pressions persistent sur les banques régionales américaines, avec l'établissement PacWest de retour dans la tourmente des marchés après avoir indiqué que de nombreux clients avaient retiré des dépôts début mai.
Par ailleurs, le FMI s'est inquiété jeudi des "graves répercussions" sur l'économie mondiale qu'aurait un défaut de paiement des Etats-Unis, sans accord pour relever le plafond de la dette, et alors que Donald Trump a exhorté les républicains à provoquer une telle situation pour faire pression.
Du côté des valeurs, LVMH a gagné 1,75% à 887,60 euros, Hermès 1,48% à 1.988,80 euros, Kering 0,63% à 544,90 euros.
Le géant bancaire BNP Paribas (-0,98% à 57,35 euros), régulièrement attaqué par les ONG pour son financement de l'industrie des énergies fossiles, a mis à jour jeudi sa politique climatique, en annonçant notamment l'arrêt de "tous les financements dédiés au développement de nouveaux champs" gaziers.
L'action a souffert du regain de tension sur les banques en Europe après la nouvelle défiance sur PacWest aux Etats-Unis.
I.Paterson--TNT