La Bourse de Paris en hausse avant la BoE
La Bourse de Paris évolue en hausse jeudi matin, ravie par le ralentissement de l'inflation américaine, tout en patientant avant de nouveaux indicateurs et les conclusions de la réunion de la Banque d'Angleterre.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 0,85%, soit 62,90 points, à 7.424,10 points vers 09H40, au lendemain d'un repli de 0,49%.
Les principaux rendez-vous de la séance seront la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) et la publication de l'indice des prix à la production aux Etats-Unis pour avril.
Selon les prévisions des marchés, la BoE devrait relever ses taux de 0,25 point de pourcentage, une 12e hausse consécutive, pour porter son taux directeur à 4,5%, afin de tenter d'endiguer l'inflation.
L'institution monétaire britannique devrait ainsi emboîter le pas à la Réserve fédérale américaine (Fed) et à la Banque centrale européenne (BCE), qui ont toutes deux relevé leurs taux la semaine dernière.
Aux Etats-Unis, des chiffres publiés mercredi ont révélé un léger ralentissement de l'inflation en avril sur un an, y compris l'inflation sous-jacente qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie.
Des chiffres qui ont renforcé les espoirs des investisseurs de voir la Réserve fédérale mettre en pause ses hausses de taux, voire les baisser prochainement.
Jeudi, ils scruteront les prix à la production aux États-Unis en avril, qui restent "un indicateur clef pour estimer les pressions inflationnistes domestiques par la banque centrale américaine", souligne Christian Parisot pour Aurel BGC.
Il déplore un rythme "lent, très lent" de désinflation aux Etats-Unis et estime que "les moteurs pour un retour rapide de l'inflation de 5,0% à 2,0% ne sont pas encore visibles".
En Chine, la situation est bien différente: l'indice des prix à la consommation a atteint son niveau le plus bas depuis plus de deux ans en avril, juste au-dessus de 0%, et les prix à la production se sont enfoncés davantage dans la déflation, signe d'une demande intérieure atone et de coûts de matières premières plus faibles.
Les investisseurs sont de plus poussés à la prudence par l'absence d'avancée dans le dossier du plafond de la dette des États-Unis.
Une nouvelle réunion entre le président Joe Biden et le président de la Chambre des représentants Kevin McCarthy est prévue vendredi.
Engie sans énergie
Le géant de l'énergie français Engie (-0,63% à 14,60 euros) a annoncé une progression de son résultat d'exploitation de 29,8%, à 3,8 milliards d'euros, au premier trimestre, sur l'ensemble de ses activités hors nucléaire, malgré la baisse des prix et des volumes de gaz distribués.
BNP Paribas arrête le gaz
Le géant bancaire BNP Paribas (+0,69% à 58,33 euros), régulièrement attaqué par les ONG pour son financement de l'industrie des énergies fossiles, a mis à jour jeudi sa politique climatique, en annonçant notamment l'arrêt de "tous les financements dédiés au développement de nouveaux champs" gaziers.
Beneteau prend le vent
Le constructeur de bateaux Beneteau a relevé ses prévisions annuelles de chiffre d'affaires après un bond de ses ventes au premier trimestre, dû à une "amélioration des conditions d'approvisionnement". Son action grimpait de 11,07% à 16,86 euros.
Eiffage monte les étages
Le groupe français de BTP, d'infrastructures et de concessions autoroutières Eiffage progressait de 1,57% à 106,90 euros, fort d'une activité en croissance de 13,1% au premier trimestre, portée notamment par "une forte dynamique" dans les travaux.
Lewis--TNT