La Bourse de Paris pâtit de la faiblesse chinoise
La Bourse de Paris évolue en baisse de 0,40% mardi, à la traîne par rapport aux autres Bourses européennes, car elle souffre davantage de la faiblesse des données économiques de Chine, un marché primordial pour des poids lourds de la cote.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 30,02 points à 7.410,89 points peu avant 09H40. La veille, il avait terminé en hausse de 0,11%.
En Europe, les autres places financières tournent autour de l'équilibre.
La cote parisienne est pénalisée notamment par les entreprises exposées à la Chine, comme le luxe avec Hermès (-0,97% à 1.990 euros), Kering (-0,80% à 560 euros), ou encore le géant des spiritueux Pernord Ricard (-0,51% à 215,70 euros).
Les exportations de la Chine se sont tassées en avril tandis que les importations ont poursuivi leur repli, pénalisées par une reprise fragile de la deuxième économie mondiale et une demande mondiale atone, selon des chiffres officiels publiés mardi.
Si le repli des exportations était attendu, l'ampleur de celui des importations a été bien plus prononcé que celui de mars et que les prévisions d'analystes.
"Il n'y a aucun moyen d'enjoliver ce chiffre (...) la demande intérieure reste exceptionnellement fragmentée. La question est maintenant savoir l'effet du soutien" économique mise en place par la Banque centrale chinoise, estime Stephen Innes, de Spi AM.
En France, le déficit commercial sur les biens s'est nettement réduit en mars.
Les investisseurs attendent essentiellement les données sur l'inflation américaine publiées mercredi.
Une semaine après la réunion de la Banque centrale américaine, elles pourront conforter l'institution dans sa volonté de faire mettre fin à son cycle de hausse des taux depuis plus d'un an. Les acteurs du marché espèrent même une baisse des taux en fin d'année.
Vivendi surnage
Bolloré Logistics, entité regroupant les activités de transport et de logistique du groupe Bolloré, a indiqué lundi avoir accepté la promesse d'achat de l'armateur français CMA CGM sur la base d'une valeur d'entreprise de 5 milliards d'euros.
L'annonce à la mi-avril de l'entrée en négociations exclusives en vue de cette opération avait renforcé les rumeurs de marché autour d'un rachat de Vivendi par son actionnaire de référence, Vincent Bolloré. Vivendi montait de 0,55% à 32,88 euros.
Les banques gardent la forme
Les banques profitent d'un regain de confiance des investisseurs sur le secteur, confirmé encore mardi par les résultats de la banque italienne BMPS. BNP paribas montait de 0,98% à 58,86 euros, Credit Agricole de 0,57% à 11,20 euros et Société Générale de 0,49% à 21,73 euros.
F.Hughes--TNT