Wall Street évolue en baisse au début d'une séance chargée en résultats
La Bourse de New York évoluait dans le rouge mardi en dépit de plusieurs annonces de résultats positifs mais le marché attend surtout que les mécapitalisations de la technologie donnent le ton après la clôture.
L'indice Dow Jones cédait 0,25%, le Nasdaq, à dominante technologique lâchait 0,95%, et le S&P 500 0,73% vers 14H30 GMT.
Que le président Joe Biden ait annoncé officiellement mardi qu'il était candidat à sa réélection en novembre 2024 a pour l'instant peu de poids sur l'humeur des investisseurs, a assuré Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
"C'est trop tôt pour que cela influence" les traders, "pour l'instant, le marché se focalise sur les résultats et plus tard cette semaine, les nouvelles macro-économiques", a ajouté l'analyste à l'AFP.
De nombreuses entreprises ont publié leurs résultats trimestriels depuis la clôture lundi soir, "dont beaucoup de bonnes nouvelles", soulignait Patrick O'Hare de Briefing.com.
Pepsico, qui a relevé ses prévisions pour 2023 (+2,23%), et le conglomérat industriel 3M (+1,24%), qui a annoncé 6.000 nouvelles suppressions d'emplois, voyaient leurs actions monter.
McDonald's cédait 0,87% malgré des ventes ayant dépassé les attentes au premier trimestre grâce à la hausse des prix de ses menus.
General Motors reculait de 2,68% bien que le constructeur automobile ait relevé ses prévisions de bénéfices avant impôts pour l'ensemble de l'année.
En revanche son bénéfice au premier trimestre a reculé de 19% à 2,4 milliards de dollars, restant supérieur aux attentes.
"Les investisseurs semblent attendre des choses plus convaincantes pour faire remonter les cours", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.com, évoquant les publications des grosses capitalisations de la "tech" comme celles qui sont attendues mardi après la clôture, Alphabet, maison-mère de Google (-0,71% à 14H20 GMT) et Microsoft (-1,03%).
Meta (Facebook, -1,68%) doit suivre mercredi soir et Amazon (-2,18%) jeudi.
La compagnie aérienne à bas prix JetBlue s'envolait de presque 2% après avoir annoncé qu'elle prévoyait un bénéfice au deuxième trimestre grâce à une forte demande pour les voyages.
La compagnie qui a conclu un accord l'année dernière pour racheter Spirit Airlines pour 3,8 milliards de dollars, a toutefois accusé une perte de 192 millions de dollars au premier trimestre. Cette opération de rachat fait toutefois l'objet d'une contestation du ministère de la justice pour des raisons de concurrence.
Le titre de la banque régionale First Republic Bank s'écroulait de 28% après l'annonce la veille d'une baisse de ses dépôts au premier trimestre. Dans le sillage de la crise bancaire intervenue en mars et malgré l'apport de fonds par plusieurs grandes banques américaines, les dépôts de la banque californienne ont plongé de 41% soit 72 milliards de dollars au cours des trois premiers mois de l'année.
"Cette fonte des dépôts et la réaction des investisseurs pèsent sur le moral" de la Bourse, a estimé M. 0'Hare.
A 14H00 GMT, le Conference Board a en outre publié une nouvelle détérioration de la confiance des consommateurs américains qui a encore assombri l'humeur du marché.
Le moral des ménages a subi en avril une baisse plus importante que prévu, en particulier sous l'effet de la confiance à moyen terme et les craintes de récession.
L'indice général s'est replié à 101,3 points, contre 104 points en mars, nettement en dessous des 104,1 attendus par les analystes.
"L'inflation élevée et la hausse des coûts d'emprunts sont autant de ventes contraires pour les consommateurs", a commenté Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.
Sur le marché obligataire, les rendements à dix ans reculaient à 3,40% contre 3,49% la veille.
G.Morris--TNT