Entre l'emploi et l'inflation, Wall Street commence la semaine en baisse
La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi, après l'emploi américain publié vendredi, alors que les marchés étaient fermés, et à l'orée d'une semaine chargée en données économiques, avec l'inflation notamment.
L'indice Dow Jones cédait 0,18%, le Nasdaq chutait de 1,28% et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,66% vers 13H45 GMT.
Jeudi au terme d'une semaine écourtée par le week-end pascal, les indices avaient terminé de façon mitigée, le Dow Jones enregistrant une avancée hebdomadaire de 0,6% tandis que le S&P 500 a stagné (-0,01%) et que le Nasdaq a cédé 1,1%. Lundi, la plupart des marchés européens restaient fermés pour le lundi de Pâques.
Le gouvernement américain a publié vendredi les chiffres de l'emploi qui ont montré un marché du travail qui ralentit mais qui reste encore solide.
Quelque 236.000 emplois ont été créés en mars contre 326.000 en février. Le taux de chômage, à 3,5% contre 3,6%, reste aux alentours de son plus bas historique.
La bonne nouvelle pour la Réserve fédérale (Fed) est que l'augmentation des salaires s'est tassée, s'inscrivant sur un an à 4,2%, son plus faible niveau depuis juin 2021.
"Cela dilue les risques d'une spirale des salaires liée à l'augmentation des prix dans les services", a jugé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
"Ainsi, il devient opportun de suspendre la trajectoire de la politique monétaire de la Fed étant donné le rythme plus lent de l'activité économique mondiale, les tensions financières élevées et les attentes selon lesquelles les prêts seront bientôt moins disponibles au sein de l'économie réelle", a ajouté l'analyste.
Le FMI, qui tient cette semaine ses réunions de printemps, a prévenu que l'économie mondiale devrait connaître une des périodes de croissance les plus faibles de ces dernière décennies, sous les 3%.
Pourtant, selon les calculs de CME Group sur les produits à terme, les investisseurs pensent qu'il est moins probable que la semaine dernière que la banque centrale américaine fasse une pause sur les taux d'intérêt.
Selon eux, il y a désormais sept chances sur dix pour que la Fed augmente encore ses taux d'un quart de point de pourcentage début mai, contre une chance sur deux la semaine dernière.
Mercredi, les marchés auront en outre les yeux braqués sur l'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, mais également sur les minutes de la dernière réunion de la Fed publiées le même jour.
Les ventes au détail vendredi donneront aussi une idée de l'humeur du consommateur tandis que les banques commenceront à publier leurs comptes trimestriels, lançant la saison des résultats.
Sur le plan des valeurs, le secteur de la technologie plombait le marché.
Apple lâchait presque 2%, Alphabet la maison-mère de Google cédait 1% de même que Nvidia.
Tesla surtout plongeait de plus de 4% à 177 dollars vers 13H50 GMT après avoir annoncé une nouvelle baisse de prix de ses véhicules électriques, la cinquième cette année.
Parmi les grandes banques qui s'apprêtaient à divulguer leurs résultats vendredi, JPMorgan Chase cédait 0,75%, Wells Fargo 0,26% tandis que Citigroup grappillait 0,46%.
La banque régionale First Republic Bank lâchait 1,22% après avoir suspendu la distribution d'un dividende sur ses actions préférentielles.
Le spécialiste du gaz de schiste Pioneer Natural Ressources s'envolait de 6,70% alors que le groupe pétrolier Exxon Mobil (-0,14%) serait en discussion pour son rachat, selon des informations du Wall Street Journal.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans étaient stables à 3,38%.
D.Kelly--TNT