Les Bourses reprennent des couleurs, aidées par les banques
Les Bourses et les actions des banques rebondissent nettement lundi en Europe et aux Etats-Unis, grâce à une série d'informations jugées positives par les investisseurs pour le secteur bancaire américain.
Les places boursières européennes évoluent dans le vert depuis leur ouverture, mais ne compensent pas encore leurs pertes de vendredi. Vers 11H45 GMT, Paris montait de 1,08%, Londres de 0,93%, Francfort de 1,26% et Milan de 1,45%.
A New York, le Dow Jones s'annonce en hausse de 0,68% à l'ouverture, le S&P 500 de 0,72% et le Nasdaq de 0,42%, selon leurs contrats à terme.
Le rachat de "l'intégralité des dépôts et prêts" de Silicon Valley Bank (SVB), qui a fait faillite début mars, par la banque américaine First Citizens semblait être bien accueilli par les investisseurs.
"L’opération de résolution semble avoir été conduite avec célérité et laisse penser que le système bancaire est plus résilient que les craintes actuelles", a commenté Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de la Banque Postale AM.
De plus, selon l'agence d'informations financières Bloomberg, les autorités américaines envisagent d'étendre une mesure de prêt d'urgence pour les banques, ce qui laisserait plus de temps à First Republic pour consolider son bilan. De quoi "permettre d'éviter une crise bancaire aiguë" selon les investisseurs, note Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.
Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street, First Republic grimpait de 25% et First Citizens de 34%.
En Europe, le secteur bancaire de l'indice élargi Stoxx Europe 600 avançait de 1,50% vers 11H40 GMT. Les actions de Deutsche Bank (+4,71%), Commerzbank (+3,20%), BNP Paribas (+2,32%) ou encore Barclays (+2,29%) reprenaient des couleurs.
D'autres banques, comme Banco Sabadell (+0,46%), Société Générale (-0,13%) ou Standard Chartered (+0,07%), étaient plus mitigées.
A Ryad, la Saudi National Bank grappillait 0,55%, après la démission du président du groupe, premier actionnaire de Credit Suisse avant son rachat au début du mois.
Sur le marché obligataire, les titres de dettes souveraines étaient délaissés au profit des actions. Le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat allemand à 10 ans, qui varie en sens inverse du prix de l'obligation, ressortait à 2,23% vers 11H40 GMT, contre 2,12% à la clôture de vendredi.
Les actions des banques restent cependant inférieures à leur niveau d'avant la faillite de SVB. "Le Trésor, la Fed et les pouvoirs politiques, se veulent rassurants sur la crise bancaire actuelle, mais les données de la réserve fédérale américaine, montrent de fortes tensions sur le système", soutient Vincent Boy, analyste d'IG France.
Pour nombre d'économistes, les difficultés rencontrées par les banques face à la remontée brutale des taux d'intérêt vont provoquer un durcissement des conditions de prêt bancaire et risquent de faire ralentir encore un peu plus l'économie.
Plus de la moitié d'un panel d'économistes américains anticipe une récession aux Etats-Unis en 2023, et près des trois quarts d'entre eux voient l'inflation rester supérieure à 4% jusqu'à la fin de l'année, selon une enquête de la fédération d'économistes NABE publiée lundi.
Novartis soigné
Le géant pharmaceutique suisse Novartis grimpait de 6,98% à Zurich, après avoir rapporté des résultats positifs concernant son médicament Kisqali utilisé dans le traitement du cancer du sein.
Sur les marchés du pétrole et des devises
Les prix du pétrole rebondissaient lundi. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai gagnait 1,25% à 75,93 dollars, tandis que le baril de WTI américain à même échéance progressait de 1,20% à 70,09 dollars, vers 11H40 GMT.
Du côté des devises, l'euro grappillait 0,14% face au dollar à 1,0775 dollar pour un euro. Le franc suisse était recherché. Il valait 1,0914 dollar, en hausse de 0,38%.
W.Baxter--TNT