The National Times - Regain de confiance sur les marchés après les mesures massives de soutien au système bancaire

Regain de confiance sur les marchés après les mesures massives de soutien au système bancaire


Regain de confiance sur les marchés après les mesures massives de soutien au système bancaire
Regain de confiance sur les marchés après les mesures massives de soutien au système bancaire / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

Les marchés financiers reprenaient confiance vendredi après une semaine éprouvante pour le secteur bancaire, soulagés dans l'immédiat par le plan de sauvetage apporté à plusieurs banques américaines et au Credit Suisse, considéré comme un maillon faible en Europe.

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Onze grandes banques américaines se sont engagées jeudi à voler à la rescousse de First Republic, la 14e banque des Etats-Unis par la taille de ses actifs, apaisant les craintes des marchés quant à une nouvelle faillite bancaire après celles de Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate la semaine dernière.

Un effort salué par la Réserve fédérale américaine (Fed), le Trésor et deux régulateurs financiers, et qui a eu de quoi rassurer les investisseurs terrifiés par un possible risque de contagion à d'autres établissements bancaires.

En Europe, les indices boursiers montaient de 0,89% à Francfort, de 0,72% à Paris, de 1,10% à Londres et de 1,50% à Milan vers 09H00 GMT soutenus par un message de confiance au secteur bancaire de la Banque centrale européenne (BCE) qui s'est dite prête jeudi à intervenir si nécessaire pour "préserver la stabilité financière" dans la zone euro.

En Asie, les Bourses se sont remises des émotions de la veille se redressant de 1,2% à Tokyo et de 1,1% à Hong Kong.

"Les inquiétudes concernant le secteur bancaire s'estompent après que les grandes banques ont apporté leur soutien à First Republic et que la SNB a tendu une bouée de sauvetage à Credit Suisse" commente Edward Moya, analyste chez Oanda.

Des signes d'apaisement se confirmaient aussi sur le marché des emprunts d'Etats qui a été extrêmement volatile cette semaine mais qui se stabilisait depuis l'annonce de la stratégie de la BCE.

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau s'est lui voulu rassurant vendredi matin.

"Les banques françaises et européennes sont extrêmement solides", a-t-il déclaré sur BFM Business, et "ne sont pas dans la situation de certaines banques américaines pour une raison très simple qui est qu'elles ne sont pas soumises aux mêmes règles".

Depuis le 10 mars, ces défaillances de banques outre-Atlantique ont ravivé le spectre de la crise financière de 2008 qui avait déstabilisé l'économie mondiale.

- Hausse des taux -

Signe de tensions financières, les banques américaines auraient depuis emprunté un total de 164,8 milliards de dollars auprès de deux facilités de garantie de la Réserve fédérale américaine au cours de ces derniers jours, selon l'agence d'informations financières Bloomberg.

Vecteur de risque en Europe, Credit Suisse se battait aussi pour son avenir.

Après avoir essuyé mercredi la pire séance de son histoire en Bourse, faisant les frais des inquiétudes au sujet du système bancaire, le groupe en difficulté a reçu le soutien de la banque centrale suisse pour renforcer ses liquidités.

Mais l'action Credit Suisse, qui avait repris 19,15%, sans compenser la chute de près de 25% de mercredi, repassait dans le rouge (-3,54% vers 09H230 GMT) après que l'hypothèse d'un rachat du géant bancaire a refait surface selon des analystes.

Toutes ces turbulences bancaires ont alimenté les spéculations selon lesquelles les banques centrales pourraient assouplir leur position à l'égard de l'inflation afin d'éviter une grave récession.

Jeudi, la Banque centrale européenne a toutefois réaffirmé sa détermination à combattre l'inflation toujours élevée en relevant ses taux d'intérêt directeurs de 0,5 point de pourcentage supplémentaire s'abstenant toutefois de statuer sur la suite du resserrement monétaire et s'en remettant aux données à venir pour déterminer la trajectoire future des taux.

"La BCE laisse toutes ses options ouvertes avant les décisions de la Fed et de la Banque centrale d'Angleterre la semaine prochaine", commente Axel Botte, stratégiste international chez Ostrum AM.

Les investisseurs vont de ce fait surveiller de près les prochains indicateurs économiques afin de se faire une idée sur le calendrier du futur resserrement monétaire de la Fed.

L'OCDE doit quant à elle publier dans la journée ses prévisions de croissance mondiale pour les deux prochaines années.

S.Collins--TNT