The National Times - La Bourse de Paris chute déstabilisée par le secteur bancaire

La Bourse de Paris chute déstabilisée par le secteur bancaire


La Bourse de Paris chute déstabilisée par le secteur bancaire
La Bourse de Paris chute déstabilisée par le secteur bancaire / Photo: © AFP/Archives

La Bourse de Paris reculait fortement, de 1,91%, vendredi, alors que les craintes autour du secteur bancaire américain, conséquence d'un signal d'alerte d'une banque de la Silicon Valley, ont gagné les investisseurs européens.

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L'indice vedette CAC 40 chutait de 139,17 points à 7.176,06 points vers 10H00, après trois séances en léger repli qui poussent la cote parisienne dans le rouge sur la semaine.

Peu après l'ouverture, l'indice a même chuté sous le seuil des 2%.

Les trois indices de Wall Street ont perdu plus de 1,5% jeudi à cause des difficultés que rencontre la Silicon Valley Bank, établissement californien proche du secteur technologique.

Sa maison mère, SVB Financial Group, a annoncé mercredi une augmentation de capital importante et la vente dans la précipitation d'actifs, ce qui lui a valu une perte estimée à 1,8 milliard de dollars.

SVB cherche ainsi à augmenter ses liquidités pour renforcer son bilan, fragilisé par des retraits de clients, eux-mêmes fragilisés par la hausse des taux d'intérêt.

"Les investisseurs ont aussi vu dans les difficultés de la banque l'impact de l'inversion de la courbe des taux (lorsque les taux à court terme sont plus élevés que ceux à long terme, NDLR), pesant sur les marges d'intérêt de l'ensemble des banques commerciales américaines", souligne Christian Parisot, pour le courtier Aurel BGC.

Les craintes des investisseurs ont été renforcées par le fait que la maison mère d'une autre banque, Silvergate Bank, avait annoncé mercredi que l'établissement allait être mis en liquidation.

"Alors que la chute de Silvergate Capital était principalement liée aux cryptoactifs et n'a pas suscité d'inquiétudes pour le reste du secteur bancaire, le plongeon de SVB a alimenté les craintes que le reste des banques puisse également connaître des problèmes similaires", s'inquiète Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

"Il est encore trop tôt pour anticiper une crise bancaire majeure", nuance cependant Christian Parisot.

Les actions des groupes bancaires français chutaient vendredi matin, comme le reste du secteur en Europe.

Le titre de Société Générale perdait 5,14% à 25,35 euros, BNP Paribas 4,33% à 59,93 euros et Crédit Agricole 3,35% à 10,92 euros.

Le fonds de capital-investissement Antin Infrastructure perdait lui aussi 4,17% à 17,91 euros.

Les investisseurs sont par ailleurs nerveux avant la publication du rapport sur l'emploi américain de février, dont les données seront scrutées par la Réserve fédérale américaine (Fed) et pourraient être décisives pour décider de l'ampleur de la prochaine hausse des taux de l'institution.

Casino peine à se requinquer

Le groupe de distribution a réduit sa perte nette à 316 millions d'euros sur 2022 et sa dette nette en France à 4,5 milliards d'euros, un montant qui reste élevé. Casino a de plus annoncé jeudi soir la signature d'un "accord d'exclusivité" avec un autre acteur de la distribution, le nouveau groupe Teract, propriétaire des enseignes de jardinerie Jardiland, Gamm vert, des boulangeries Louise, etc., en vue d'un "accord engageant" pour la création d'un "leader français de la distribution responsable et durable".

Son titre perdait 5,47% à 8,13 euros.

F.Harris--TNT