La Bourse de Paris face à des taux obligataires français plus vus depuis janvier 2012
La Bourse de Paris reculait de 0,32% jeudi matin en attendant la publication des chiffres de l'inflation de la zone euro pour février, un contexte économique qui a fait grimper les taux d'emprunt de l'Etat français à un niveau plus vu depuis janvier 2012.
L'indice vedette CAC 40 perdait 22,16 points à 7.176,41 points vers 10H00. La veille, la cote parisienne avait terminé en recul de 0,46%, craignant des hausses de taux.
L'inflation est sur le devant de la scène en Europe, la Bourse de Paris, comme ses cousines du Vieux continent attend la publication des chiffres de l'inflation de la zone euro à 11 heures.
"On s'attend à une nouvelle baisse de l'inflation à 8,3%, mais cela semble compromis étant donné que l'inflation en France, en Espagne et en Allemagne a augmenté comparé à janvier", a commenté Michael Hewson de CMC Markets.
"L'IPC européen sera probablement perçu comme une preuve supplémentaire que la Banque centrale européenne devrait être plus agressive" dans ses hausses de taux, a-t-il ajouté.
A 13H30, la BCE présentera un compte-rendu de sa réunion de politique monétaire de février.
Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt français à 10 ans s'établissait à 3,21%, dépassant son plus haut depuis janvier 2012 et le taux allemand à 10 ans était à 2,73% vers 10H15.
Et le marché américain ne vient pas rassurer les investisseurs en Europe. Mercredi, le directeur de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a pris la parole pour expliquer que l'inflation pourrait largement dépasser 5%, ajoutant que même si elle descendait à 2% - l'objectif de l'institution américaine -, la politique monétaire devrait rester assez stricte.
Le président de la Réserve fédérale de Minneapolis, Neel Kashkari, s'était de son côté dit "ouvert" à une hausse de taux de 50 points de base lors de la prochaine réunion de la banque centrale des États-Unis, soit le double de la dernière augmentation.
Les marchés s'attendent de plus en plus à voir les taux de la Fed atteindre 5,5%, contre une fourchette de 4,5% à 4,75% actuellement.
STMicroelectronics paie les pots cassés
Le producteurs de semi-conducteurs souffraient de commentaires de responsables de Tesla lors de la journée investisseurs du constructeur. Un responsable du développement des moteurs a indiqué que l'entreprise d'Elon Musk a réussi de mettre au point en interne une architecture de transistors nécessitant moins de plaquettes de silicium.
A Paris, STMicroelectronics perdait 5,71% vers 10H25 à 43,10 euros.
Veolia en baisse
Le géant de l'eau et des déchets perdait 2,30% à 27,16 euros malgré des résultats pour l'année 2022 "à leur plus haut historique", avec l'absorption d'une large part des actifs de son rival Suez, et un bénéfice net en hausse de 30%, pour la première fois supérieur à un milliard d'euros, porté en particulier par ses activités dans l'énergie.
I.Paterson--TNT