FFF: Hardouin absente de l'entretien préalable à son licenciement
La directrice générale de la Fédération française de football, Florence Hardouin, ne s'est pas présentée à l'entretien préalable à son licenciement prévu mardi, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes, confirmant une information de RMC Sport.
La dirigeante de 56 ans, en poste depuis 2013, a été mise à pied à titre conservatoire pour faute grave le 11 janvier, à l'issue d'un comité exécutif fédéral ayant acté par ailleurs la mise en retrait du président Noël Le Graët.
L'entretien préalable à un licenciement, prévu initialement le 20 janvier, avait été reporté en raison des problèmes de santé de Mme Hardouin, hospitalisée pour un infarctus peu après sa mise à pied, puis en arrêt maladie.
L'entretien préalable est une étape légale pouvant déboucher sur un licenciement. Il s'agit d'un droit accordé au salarié pour se défendre et ce dernier n'est pas tenu de l'honorer, sans que son absence ne lui soit reprochée.
Sollicitée par l'AFP, l'avocate de Mme Hardouin n'a pas souhaité faire de commentaire, n'ayant pas encore connaissance des griefs reprochés par la fédération à sa cliente.
Nommée à la direction générale en 2013, l'ancienne escrimeuse a longtemps formé avec Noël Le Graët un tandem uni et efficace, avec à leur crédit un redressement incontestable des finances à la FFF.
Cependant, leur "proximité opérationnelle initiale s'est transformée en relation toxique", selon la synthèse du rapport d'audit sur la FFF diligenté par le ministère des Sports.
Le document rendu public le 15 février conclut en outre que la directrice générale "n'est plus en capacité d'assurer les missions qui sont les siennes", en raison notamment d'un "management brutal" et d'un comportement parfois "humiliant" vis-à-vis d'autres salariés.
La directrice générale a par ailleurs confié aux inspecteurs avoir "souffert du comportement inapproprié" de Le Graët, dans un témoignage réalisé la veille de sa mise à pied.
G.Morris--TNT