La Bourse de Paris dépasse les 7.200 points
La Bourse de Paris a dépassé les 7.200 points vendredi, portée à la fois par le luxe et TotalEnergies, au terme d'une semaine marquée par l'espoir d'un ralentissement des resserrements monétaires des banques centrales américaine (Fed), européenne (BCE) et d'Angleterre (BoE).
Après une ouverture en baisse, l'indice CAC 40 a fini en nette hausse (+0,94%) à 7.233,94 points et affiche sa cinquième semaine dans le vert depuis le début de l'année.
La séance a été animée par le marché de l'emploi aux États-Unis, qui a déjoué les pronostics en janvier, affichant une santé de fer en dépit des craintes de ralentissement et annonces de licenciements.
Quant au taux de chômage, qui avait déjà retrouvé depuis plusieurs mois son niveau d'avant la pandémie, le plus bas en 50 ans, il recule encore un peu, à 3,4% (-0,1 point).
"Malgré la hausse des taux, la fermeté du marché de l'emploi fait dire à beaucoup qu'on pourrait écarter une éventuelle récession, c'est le scénario idéal car cela laisserait supposer un atterrissage en douceur de l'économie", c'est-à-dire une baisse de l'inflation sans récession, indique à l'AFP Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
Les investisseurs, qui avaient été rassurés la veille par les discours des banquiers centraux jugés plus accommodants que les fois précédentes, "ne veulent pas se placer dans un scénario de prises de bénéfices et continuent de franchir les obstacles quand il y en a", ajoute l'expert.
Du côté des valeurs, LVMH a gagné 2,51% à 829,40 euros, nouveau plus haut historique, à l'instar d'Hermès (+2,15 à 1.778 euros). Kering, qui a annoncé la création d'une division "Beauté" pour développer cosmétiques et parfums, un secteur désormais "stratégique" pour le groupe français, a pris 1,06% à 598,60 euros.
L'action du laboratoire français Sanofi a abandonné 1,88% à 85,14 euros, après la publication d'un chiffre d'affaires en dessous des attentes des analystes.
Le géant de l'énergie français TotalEnergies (+2,12% à 56,35 euros) a jugé vendredi "limitée" son "exposition" liée à ses participations dans plusieurs coentreprises avec le groupe indien Adani, qui a perdu plus de 100 milliards de dollars de capitalisation boursière cumulée depuis des accusations de fraude comptable.
G.Waters--TNT