La France va fournir 12 canons Caesar supplémentaires à l'Ukraine
La France va fournir à l'Ukraine 12 canons Caesar de 155 mm supplémentaires, en plus des 18 pièces déjà livrées, ainsi que des moyens antiaériens, a annoncé mardi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien Oleksiï Reznikov.
Ils viendront s'ajouter aux 18 Caesar déjà livrés par La France - dont un est hors d'usage - ainsi qu'aux 19 canons Caesar promis par le Danemark à Kiev mi-janvier.
Copenhague avait commandé ces pièces d'artillerie au groupe français Nexter entre 2017 et 2019. Mais les livraisons ont pris du retard et seuls quelques exemplaires ont déjà été livrés.
"Nous sommes désormais sur une masse (de Caesar) qui n'a rien de négligeable", a commenté M. Lecornu.
La France a également promis mardi de livrer à l'Ukraine un radar Ground Master 200 (GM200) produit par le français Thales. Ce radar de moyenne portée permettant de détecter un aéronef ennemi à 250 km et de l'engager à 100 kilomètres, que celui-ci vole à faible vitesse et basse altitude comme les drones ou à haute altitude comme les avions de combat.
Il assure également une protection face aux roquettes et tirs d'artillerie en alertant les troupes au sol des tirs ennemis, assure son fabricant qui l'a vendu à plus de 60 exemplaires dans le monde. Il est transportable sur camion.
Paris a par ailleurs "engagé des discussions avec nos alliés pour permettre d'avoir un stock toujours suffisant" de missiles français sol-air français Crotale pour l'Ukraine, a souligné M. Lecornu.
Le Crotale a été fourni à une quinzaine de pays, notamment à la Grèce, la Finlande et la Corée du Sud.
"Ce matériel nous aide à nous rapprocher du jour de notre victoire. Les Crotale détruisent 100% des cibles donc c'est très important pour fermer le ciel ukrainien", a commenté le ministre ukrainien de la Défense.
Enfin, le ministre français des Armées a annoncé l'envoi de 150 militaires français en Pologne pour former des militaires ukrainiens.
"Nous n'avons pas parlé de type d'avion", comme le Mirage français, a-t-il souligné. "Nous avons juste souligné que l'aviation tactique est une composante de la défense antiaérienne" et "nous avons besoin de renforcer nos capacités de défense de notre espace aérien", a-t-il ajouté.
"Je suis optimiste" quant à l'obtention à terme d'avions de combat occidentaux et "j'espère que ce sera plus tôt possible", a-t-il conclu, alors que le président Joe Biden a mis un véto lundi sur la livraison de F-16 américains.
P.Murphy--TNT