The National Times - Wall Street en ordre dispersé, plutôt séduite par de bons indicateurs

Wall Street en ordre dispersé, plutôt séduite par de bons indicateurs


Wall Street en ordre dispersé, plutôt séduite par de bons indicateurs
Wall Street en ordre dispersé, plutôt séduite par de bons indicateurs / Photo: © AFP

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé peu après l'ouverture jeudi, plutôt stimulée par une série d'indicateurs meilleurs que prévu et maintenant l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine.

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Vers 15H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,14%, l'indice Nasdaq gagnait 0,86% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,31%.

La croissance a atteint 2,9% en rythme annuel au quatrième trimestre aux Etats-Unis, soit mieux que les 2,8% annoncés par les économistes, a indiqué jeudi le département américain du Commerce.

"Le principal enseignement de ce rapport est que l'économie (américaine) était loin d'être en récession au quatrième trimestre", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com

"L'espoir demeure d'un atterrissage en douceur de l'économie, mais les antécédents de la Fed (banque centrale américaine) en la matière ne sont pas encourageants", a réagi, dans une note, Oren Klachkin, d'Oxford Economics.

L'impression a été renforcée par les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, tombées à leur plus bas niveau depuis avril 2022, et l'envolée des commandes de biens durables en décembre (+5,6%), dont le rythme est plus du double de ce qu'attendaient les économistes (+2,5%).

Le rapport sur la croissance contenait aussi des données trimestrielles sur l'évolution de l'indice des prix PCE. Selon Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics, les chiffres suggèrent que l'indice de base (hors énergie et alimentation) est d'environ 0,3% en décembre, ce qui serait conforme aux prévisions et confirmerait un ralentissement de l'inflation. L'indice PCE pour décembre seul ne sera publié que vendredi.

"On voit l'inflation décélérer et l'économie rester relativement vigoureuse, et c'est bon pour les actions, ce qui explique que le marché monte", a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

"Tout cela me laisse penser que c'est la fin du marché baissier", dans lequel se trouve Wall Street depuis début 2022, "et ce n'est qu'une question de temps avant qu'on amorce un élan à la hausse", a-t-il ajouté.

Les bons indicateurs macroéconomiques ont provoqué une légère tension sur le marché obligataire, car ils pourraient inciter la Fed à poursuivre ses hausses de taux, lors de sa réunion de la semaine prochaine, mais aussi au-delà.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,48%, contre 3,44% la veille en clôture.

A la cote, Tesla bondissait (+8,41% à 156,57 dollars), au lendemain de la publication, mercredi après Bourse, de résultats records et supérieurs aux attentes. Les investisseurs n'ont pas tenu rigueur au constructeur de la légère contraction de ses marges, consécutive, notamment à des baisses de prix.

Chevron était recherché (+2,75% à 184,01 dollars) après avoir annoncé, mercredi après Bourse, le lancement d'un nouveau programme de rachats d'actions, d'un montant maximum de 75 milliards de dollars, l'un des plus massifs jamais vus.

Mastercard reculait (-2,33% à 373,48 dollars) malgré des résultats meilleurs que prévu. "Si l'incertitude macroéconomique et géopolitique persiste, les dépenses des consommateurs témoignent d'une résilience remarquable", a commenté le directeur général, Michael Miebach.

Son concurrent Visa était aussi dans le rouge (-0,40% à 224,01 dollars). Le spécialiste des cartes de crédit et de paiement a dégagé un bénéfice net inférieur aux anticipations des analystes. Il a également évoqué la "résilience" des consommateurs et la résurgence du tourisme mondial.

Southwest était sanctionné (-4,41% à 35,24%) pour la publication d'une perte nette d'une ampleur inattendue, principalement attribuable aux perturbations monstres qu'a connu la compagnie durant le passage, fin décembre, de la tempête hivernale Elliott, qui lui ont coûté 800 millions de dollars.

Son rival American Airlines était également en repli (-1,57% à 16,00 dollars), bien qu'ayant, lui, fait mieux que les estimations au quatrième trimestre.

Le géant de l'industrie chimique Dow souffrait aussi (-3,22% à 56,03 dollars), après avoir enregistré une chute de son chiffre d'affaires trimestriel (-17% sur un an) du fait d'un ralentissement de l'économie qui affect l'ensemble de ses activités. Dow a lancé un programme d'économies d'un milliard de dollars, qui inclut notamment la suppression de 2.000 emplois.

Les annonces de plans sociaux se multiplient depuis plusieurs semaines. Mercredi, c'était au tour de la société informatique IBM (-4,27% à 134,75 dollars) de dévoiler un programme de 3.900 suppressions de postes.

Lors de la conférence de presse téléphonique de présentation des résultats du groupe, le directeur financier a indiqué qu'il était "prudent" d'anticiper une croissance dans le bas de la fourchette habituelle du groupe.

R.T.Gilbert--TNT