Wall Street termine en légère hausse après une séance agitée
La Bourse de New York a terminé mercredi en légère hausse à l'issue d'une séance agitée, reflétant les incertitudes quant au rythme d'ouverture de l'économie chinoise.
L'indice Dow Jones a avancé de 0,40% à 33.269,77 points, le Nasdaq, à forte concentration technologique, de 0,69% à 10.458,76 points et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,75% à 3.852,97 points.
Tout au long de la séance, les indices ont oscillé entre le rouge et le vert. "Il est difficile de soutenir un rebond, difficile de faire quoi que ce soit", a commenté Karl Haeling de LBBW interrogé par l'AFP.
"On reste en position d'attente (...) après une année terrible sur tous les fronts", a pour sa part indiqué Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Pour Karl Haeling, "nous n'aurons pas de réponse aux questions majeures du marché avant quelques mois, notamment à la plus importante d'entre elles: ce que va faire l'inflation".
Pourtant en début de journée, les marchés des actions comme des obligations ont montré de l'élan, rassérénés notamment par des bonnes données sur l'inflation en Europe.
La hausse de l'inflation en France notamment a ralenti au mois de décembre à 5,9% sur un an, contre 6,2% en novembre.
Mais comme le souligne Karl Haeling, "il semble que la majeure partie de la baisse soit due aux subventions gouvernementales en Allemagne et en France, subventions qui pourraient être levées en janvier".
L'espoir d'une réouverture plus rapide que prévu de l'activité en Chine a dynamisé les actions sur le marché chinois mais la baisse des cours du pétrole et des matières premières comme le cuivre, "fait craindre une demande chinoise encore faible pour les mois à venir", a indiqué l'analyste.
La publication du procès verbal de la dernière réunion de la banque centrale américaine, la Fed, a fait momentanément passer les indices du vert au rouge en cours de séance alors qu'il s'avère qu'aucun membre du Comité monétaire n'anticipe de baisse du taux directeur en 2023, face à une inflation bien plus persistante que prévu.
"Les minutes de la Fed penchent du côté d'une politique monétaire stricte mais on ne s'attendait guère à autre chose. Je ne pense pas qu'on ait appris beaucoup", a encore affirmé M. Haeling.
Les analystes d'Oxford Economics continuent de penser que la Fed relèvera ses taux de 25 points de base à sa prochaine réunion le 1er février.
A la cote, le titre du groupe informatique américain Salesforce, membre du Dow Jones, est monté de 3,58% à 139,60 dollars, salué pour avoir annoncé licencier 10% de ses salariés soit presque 8.000 personnes.
Le groupe spécialisé dans la distribution de logiciels de gestion et dans le cloud computing (informatique à distance), compte 79.000 employés dans le monde.
L'action du géant chinois de la distribution Alibaba, présent à Wall Street, a bondi de 13,07% à 104 dollars après des signes que les autorités chinoises pourraient assouplir la règlementation sur le secteur technologique.
Les titres de Tesla, qui avaient fondu de plus de 12% après des chiffres de livraison décevants, ont rebondi de 5,12% à 113,64 dollars.
Microsoft a reculé de 4,37% à 229,10 dollars après une note dégradée d'analyste bancaire sur l'activité dans le cloud.
La filiale du conglomérat américain GE dédiée au secteur de la santé a fait une entrée moyennement réussie sur le Nasdaq, marquant la première étape de la scission de l'ancien géant industriel en trois sociétés distinctes.
GE HealthCare Technologies, cotée sous le symbole GEHC, a perdu 4,08% pour sa première séance à 56 dollars.
Sur le marché obligataire, les taux à 10 ans reculaient à 3,68% contre 3,73% la veille.
F.Jackson--TNT